Publié le 28 Février 2005

LES POPUL'ART D' OR

Oyez, Oyez, français de toutes les couches, de tous les milieux, des campagnes, des petites villes, de partout, vous à qui on ne demande jamais rien...

Voici, :-) les POPUL'ART D'OR


"Ils" disent, "ils" pensent...

Un grand film doit montrer un problème social
Un grand film doit être nouveau, innovateur, dérangeant
Un grand film ne doit pas être populaire
Un grand film doit...
Un grand film doit...

Un grand film ne doit pas...
Un grand film ne doit pas...


Les critiques, les professionnels n'aiment pas le choix du public.
Une "élite", pseudo culturisante, pseudo intellectuelle, nous dit paternellement ce que nous devrions regarder, et aimer. Et nous dit que ce que nous regardons est de la M***E.

Ils vous parlent d'acteurs, de réalisateurs dont vous n'avez jamais entendu parler, (et dont vous n'entendrez que peu parler, sauf dans les sphères soit-disant pensantes... )


Cinéma d'art et d'essai !

Qui décide ce qui est de l'art, et ce qui est un essai ?
Des descendants des autoproclamés "penseurs", "maîtres", "critiques"...
Des anciens des maisons de culture, tellement plus intelligents que les autres ?

La meilleure façon de marcher est de mettre un pied devant l'autre.
Le meilleur jugement pour un film est de savoir s'il est aimé par ceux qui sont censés aller le voir ! Un film est comme un plat cuisiné... On aime, ou on aime pas... On voit une fois, ou on revoit !

Le cinéma est un plaisir ! Il y a d'autres lieux, d'autres structures, d'autres façons de s'occuper des problèmes de société... On peut aller au cinéma pour le plaisir ! Pas nécessairement pour entendre parler, en bien ou en mal, des banlieues, de la drogue, de la folie, de l'euthanasie, de la maladie, de la violence...

Un petit film, s'il plait vraiment, aura ses chances...

Enfin bref, foin des polémiques, je crée, après les Oscars, Les Césars, les POPUL'ART D'OR

Tu peux te réjouir, public, voilà les prix de ton choix ! Bien sur, il existe déjà des prix du public... Mais modestes, sans belles cérémonies, peu médiatisés...
Normal, l'avis du public ne compte pas, semble-t-il !...

Donc, voici mon Canular du jour : Vive le cinéma aimé des français !



Le premier
POPULART D' OR


Populart d'Or

Les choriste
(C. Barratier) : 8 572 473 entrées





Popul'art d'argent

Un long dimanche de fiançaille
(JP Jeunet) : 4 380 797 entrées



Etc. etc.


Bravos ! bravos ! clap ! clap !clap !

:-)



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Cinema

Publié le 27 Février 2005

Image de saison. Il gèle ! C'est le moment de nourrir les oiseaux ! Particulièrement les mésanges, qui ont besoin de graisse animale pour lutter contre le froid. Celle-ci, et ses amies, vont venir à bout de la boule de graisse et de graines en moins de deux jours...
La boule est suspendue par un crochet de fil-de-fer accroché au noisetier proche de la cabane du jardin. C'est un plaisir de la regarder à travers la vitre de la fenêtre.






Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Jardin - nature

Publié le 25 Février 2005


Photo S.G.N
Cherbourg
Le France au quai qui porte son nom.


Le France pourrait être livré à la démolition demain. Hélas, une fois de plus le patrimoine français fout le camp !
Si l'on regarde de l'autre côté de la Manche, on trouve encore des dizaines de trains à vapeur qui roulent avec succés. On a conservé le bateau de l'amiral Nelson, et de nombreux autres navires...
Hélas, chez nous, une facheuse habitude invoquant la rentabilité jette entre les mains des casseurs, trains, bateaux, bâtiments, témoignages du passé !
Oui, je l'aurais bien vu ancré près du pont de Normandie, à Honfleur, Le France, qui a si longtemps montré notre savoir faire de part le monde entier...
Michel Sardou pourra créer une nouvelle chanson ?
Oui, la France semble bien avoir laisser tomber Le France !




 

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Autres - divers

Publié le 25 Février 2005

Cette image nous montre un petit village de la Hague, devant la station de sauvetage de Goury, ou passe le redoutable courant du Raz-Blanchard.
Ce petit village s'abrite du vent du large derrière ses arbres. C'est un village qu'on aimerait avoir eu pour s'ebrouer étant enfant... Terrain de jeux fleuri, landes, champs, et la mer toute proche.

Publié le 24 Février 2005







Le grenier tient toujours une grande place dans les souvenirs d'enfance, pour les enfants de ma génération. C'est un endroit sombre, qui permet le rêve et l'évasion, et occupe les jours pluvieux.

On y accédait par un escalier qui tournait une fois sur lui même, toujours poussiéreux, malgré les balayages répétés.
Il y avait sous le toit deux parties bien différentes, séparées par un mur d'argile, percé d'une porte. Malgré nos huit, dix ans, il fallait parfois baisser la tête, car les poutres étaient basses, et il y en avait toujours une où l'on s'assommait.
La lumière provenait d'une lucarne minuscule, à quatre carreaux, ouverte en façade, où les branches hautes d'un rosier moussu venaient se balancer. Parfois, un vent malicieux, pluvieux, venait les jeter, mouillées contre les vitres.
Nous étions indiens, cow-boys, aventuriers intrépides.
Devant la lucarne, nous étions capitaines de vaisseaux, et l'étrave de nos navires fendait les flots tumultueux des champs moutonneux. La barre, un vieux volant de traction, était tenue d'une main ferme, pour éviter les récifs : deux pommiers dangereux...
Nous regardions passer les gens sur la route, avec la joie suprême de voir sans être vus.
Près de la conduite de la cheminée, sommeillait notre chat. C'était son endroit favori, couché sur de vieux journaux.
Quand nous redescendions enfin "sur terre", nous étions couverts de poussière et de toiles d'araignées. Il fallait montrer patte blanche pour passer à table.


Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 22 Février 2005

Profitons de ces oeuvres tombées dans le domaine public.
Vous pouvez imprimer ce conte pour vos enfants, si vous n'achetez pas le livre.
Voici "La chèvre de monsieur Seguin" un conte de Daudet (et auquel aurait participé Paul Arene) tiré du recueil " Lettres de mon moulin".
 
C'est un conte charmant qui a le goût des herbes de la montagne et des bois. C'est le combat de la jolie chèvre de M. Seguin contre le loup.
 
Tous ceux qui voudront dessiner "la chèvre de M. Seguin" peuvent m'envoyer leurs dessins.


 
 
 
 
 
 

 
 

LA CHÈVRE DE M. SEGUIN



 
 
 
 

A M. Pierre Gringoire, poète lyrique à Paris.

 

 

Tu seras bien toujours le même, mon pauvre Gringoire!

Comment! on t'offre une place de chroniqueur dans un bon journal de Paris, et tu as l'aplomb de refuser... Mais regarde-toi, malheureux garçon! Regarde ce pourpoint troué, ces chausses en déroute, cette face maigre qui crie la faim. Voilà pourtant où t'a conduit la passion des belles rimes! Voilà ce que t'ont valu dix ans de loyaux services dans les pages du sire Apollo... Est-ce que tu n'as pas honte, à la fin?

Fais-toi donc chroniqueur, imbécile! fais-toi chroniqueur! Tu gagneras de beaux écus à la rose, tu auras ton couvert chez Brébant, et tu pourras te montrer les jours de première avec une plume neuve à ta barrette...

Non? Tu ne veux pas?... Tu prétends rester libre à ta guise jusqu'au bout... Eh bien, écoute un peu l'histoire de la chèvre de M. Seguin. Tu verras ce que l'on gagne à vouloir vivre libre.

M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.

Il les perdait toutes de la même façon: un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.

Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. Il disait:

—C'est fini; les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une.

Cependant il ne se découragea pas, et, après avoir perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième; seulement, cette fois, il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu'elle s'habituât mieux à demeurer chez lui.

Ah! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin! qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande! C'était presque aussi charmant que le cabri d'Esméralda, tu te rappelles, Gringoire?—et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre...

M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est là qu'il mit sa nouvelle pensionnaire. Il l'attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que M. Seguin était ravi.

—Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s'ennuiera pas chez moi!

M. Seguin se trompait, sa chèvre s'ennuya.

Un jour, elle se dit en regardant la montagne:

—Comme on doit être bien là-haut! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou!... C'est bon pour l'âne ou pour le boeuf de brouter dans un clos!... Les chèvres, il leur faut du large.

A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. L'ennui lui vint. Elle maigrit, son lait se fit rare. C'était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe, la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte, en faisant !... tristement.

M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'était... Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois:

—Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.

—Ah! mon Dieu!... Elle aussi! cria M. Seguin stupéfait, et du coup il laissa tomber son écuelle; puis, s'asseyant dans l'herbe à côté de sa chèvre:

—Comment Blanquette, tu veux me quitter!

Et Blanquette répondit:

—Oui, monsieur Seguin.

—Est-ce que l'herbe te manque ici?

—Oh! non! monsieur Seguin.

—Tu es peut-être attachée de trop court; veux-tu que j'allonge la corde!

—Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin.

—Alors, qu'est-ce qu'il te faut! qu'est-ce que tu veux?

—Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.

—Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il y a le loup dans la montagne... Que feras-tu quand il viendra?...

—Je lui donnerai des coups de corne, monsieur Seguin.

—Le loup se moque bien de tes cornes. Il m'a mangé des biques autrement encornées que toi... Tu sais bien, la pauvre vieille Renaude qui était ici l'an dernier? une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. Elle s'est battue avec le loup toute la nuit... puis, le matin, le loup l'a mangée.

—Pécaïre! Pauvre Renaude!... Ça ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la montagne.

—Bonté divine!... dit M. Seguin; mais qu'est-ce qu'on leur fait donc à mes chèvres? Encore une que le loup va me manger... Eh bien, non... je te sauverai malgré toi, coquine! et de peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable, et tu y resteras toujours.

Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine eut-il le dos tourné, que la petite s'en alla...

Tu ris, Gringoire? Parbleu! je crois bien; tu es du parti des chèvres, toi, contre ce bon M. Seguin... Nous allons voir si tu riras tout à l'heure.

Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.

Tu penses, Gringoire, si notre chèvre était heureuse! Plus de corde, plus de pieu... rien qui l'empêchât de gambader, de brouter à sa guise... C'est là qu'il y en avait de l'herbe! jusque par-dessus les cornes, mon cher!... Et quelle herbe! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes... C'était bien autre chose que le gazon du clos. Et les fleurs donc!... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux!...

La chèvre blanche, à moitié soûle, se vautrait là dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes... Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pic, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout... On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne.

C'est qu'elle n'avait peur de rien la Blanquette.

Elle franchissait d'un saut de grands torrents qui l'éclaboussaient au passage de poussière humide et d'écume. Alors, toute ruisselante, elle allait s'étendre sur quelque roche plate et se faisait sécher par le soleil... Une fois, s'avançant au bord d'un plateau, une fleur de cytise aux dents, elle aperçu en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le clos derrière. Cela la fit rire aux larmes.

—Que c'est petit! dit-elle; comment ai-je pu tenir là dedans?

Pauvrette! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que le monde...

En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin. Vers le milieu du jour, en courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer une lambrusque à belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place à la lambrusque, et tous ces messieurs furent très galants... Il paraît même,—ceci doit rester entre nous, Gringoire,—qu'un jeune chamois à pelage noir, eut la bonne fortune de plaire à Blanquette. Les deux amoureux s'égarèrent parmi le bois une heure ou deux, et si tu veux savoir ce qu'ils se dirent, va le demander aux sources bavardes qui courent invisibles dans la mousse.

Tout à coup le vent fraîchit. La montagne devint violette; c'était le soir...

—Déjà! dit la petite chèvre; et elle s'arrêta fort étonnée.

En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste... Un gerfaut, qui rentrait, la frôla de ses ailes en passant. Elle tressaillit... puis ce fut un hurlement dans la montagne:

—Hou! hou!

Elle pensa au loup; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé... Au même moment une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier effort.

—Hou! hou!... faisait le loup.

—Reviens! reviens!... criait la trompe.

Blanquette eut envie de revenir; mais en se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester.

La trompe ne sonnait plus...

La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient... C'était le loup.

Énorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là regardant la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, le loup ne se pressait pas; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment.

—Ha! ha! la petite chèvre de M. Seguin! et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d'amadou.

Blanquette se sentit perdue... Un moment en se rappelant l'histoire de la vieille Renaude, qui s'était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu'il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite; puis, s'étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu'elle était... Non pas qu'elle eût l'espoir de tuer le loup,—les chèvres ne tuent pas le loup,—mais seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude...

Alors le monstre s'avança, et les petites cornes entrèrent en danse.

Ah! la brave chevrette, comme elle y allait de bon coeur! Plus de dix fois, je ne mens pas, Gringoire, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves d'une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe; puis elle retournait au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit. De temps en temps la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel clair, et elle se disait:

—Oh! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube...

L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup de coups de dents... Une lueur pâle parut dans l'horizon... Le chant d'un coq enroué monta d'une métairie.

—Enfin! dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang...

Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.

Adieu, Gringoire!

L'histoire que tu as entendue n'est pas un conte de mon invention. Si jamais tu viens en Provence, nos ménagers te parleront souvent de la cabro de moussu Seguin, que se battègue touto la neui emé lou loup, e piei lou matin lou loup la mangé 

Tu m'entends bien, Gringoire: E piei lou matin lou loup la mangé.

 

 

* La chèvre de monsieur Seguin, qui se battit toute la nuit avec le loup, et puis, le matin, le loup la mangea.

 

 

Publié le 21 Février 2005

Cueillie il y a cinq minutes, en promenant le chien "Capitaine", cette pervenche est l'un des premières du "Vallon Sauvage". Un peu abîmée par le froid, elle vient orner l'article du jour de mon blog.
Cen'est pas une photo ! Vous pouvez utiliser la même technique : disposer la fleur sur la vitre du scanner, et l'arranger au mieux ! Bonne cueillette !



Vinca, la Pervenche, semble sortie d'un herbier de l'ancien temps, qui aurait gardé ses couleurs...



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Jardin - nature

Publié le 19 Février 2005

Ils vont fleurir, ils fleurissent... Ce sont les camélias, qui aiment le Cotentin et la Bretagne. Les plus précoces ont déjà quelques fleurs...





Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Jardin - nature

Publié le 16 Février 2005

Farfouille nous invite à découvrir ce livre, destiné aux enfants.



T. Pirotte, inspecteur principal honoraire de
l'enseignement primaire.
EDITIONS : JOURDAN LE CLERCQ

Tome 1
Des débuts, au roi Albert


C'est en 1831 que la Belgique telle que nous la connaissons gagne son indépendance.
Le livre "Histoire de la Belgique racontée aux enfants" raconte l'histoire de ce peuple, de la Gaule- Belgique, (57 avant J.C.) à aujourd'hui. Ce livre peut aussi intéresser les petits français, car l'histoire de la Belgique croise souvent l'histoire de France, et des autres pays d 'Europe. Notons aussi que ce livre peut raviver les souvenirs scolaires des adultes.


Extraits de la quatrième de couverture

Le contenu :

Voici, enfin, l'histoire de nos régions depuis le début de l'apparition de la vie sur terre jusqu'à notre époque actuelle.
Ecrit dans un vocabulaire simple et dynamique, sur base de questions-réponses à ses petits enfants.

Illustrations :


Les dessins fleurent bon l'imagerie d'Epinal d'antan, celle que l'on retient toute sa vie...

Ages :

Un ouvrage adapté aux enfants dés l'âge de huit ans en lecture accompagnée, le soir avant de s'endormir, à la manière d'un conte !
Dés 10 ans, seul.

Pratique :

Le dernier chapitre est consacré a une sélection de sites historiques où parents et enfants pourront se rendre pour découvrir grandeur nature les périodes présentées.




Lien 1
Lien 2




Publié le 15 Février 2005




Le livre de poche 1970


Quoi et comment lisez-vous?

Moi, je lis par thèmes...
Ou par auteurs !
Il est rare que je butine...

Je devrais dire que je relis beaucoup plus que je ne lis...
Je n'aime guère les grands classiques...
Je n'achète pas les livres d'aujourd'hui... Non pas qu'ils soient mauvais, mais j'ai des lectures à thèmes. Ce qui s'en éloigne ne me tente pas !

Et depuis 40 ans, mes thèmes sont toujours les mêmes !
- La terre, la vie sauvage, simple, les paysans
- L'enfance, les souvenirs d'enfance, l'école
- Les chroniques, les récits, les témoignages du temps passé.

Et il y a les auteurs lus et relus :

Colette
Pagnol
Giono, (le Giono terrien)
Bosco
Cesbron
Clavel
Simenon
etc.

Tout de suite, c'est la terre : Colline, Regain, Un de Baumugne, de Giono... Puis vont suivre les Bosco : Le mas Théotime, Malicroix, Antonin, Sylvius, etc.

Et un beau jour, je vais avoir relu tous les livres de la terre... Alors, je vais hésiter, flotter... Puis m'engager sur un nouveau chemin...
Peut-être relire tous les Maigret... Ou entrer par un bout dans l'œuvre de Colette... et sortir 20, 30 titres plus tard...

Je me rends compte que je vis sur un fond de bibliothèque, et que je n'achète plus de livres neufs...
Trop chers ! Sans attraits pour moi...
Alors je fouine les bouquinistes, Emmaüs, les vide grenier.



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 15 Février 2005

Encore une "peinture" numérique...
La belle au bois dormant ? Barbe bleue ?
Là ou votre rêve vous emmènera...


Publié le 14 Février 2005


Deux rebelles très différentes ?


Les héros des livres d'enfance vieillissent.
Ils deviennent adolescents, puis de jeunes adultes…

Mais rappelons d'abord qui étaient Claude et Claudine.

Claude, c'est la fillette garçon manqué, du Club des cinq. Qui veut tout faire comme un garçon, qui refuse son prénom de Claudine…
Et sa cousine se nomme Annie
Claudine est un personnage moins connu, de la série Malory School. Claudine arrive un jour dans l'école anglaise de " Malory School ". Parmi les petites anglaises sportives et disciplinées, elle semble être le vilain petit canard ! Libre, féminine, rebelle, on l'aime pourtant…


…et le temps passe !


A l'université " Clairbois ", des années plus tard…


" Annie, qui est cette fille ?
- quelle fille ?
- Cette fille qui a un air malin, là bas, qui n'a pas l'air timide du tout !
- Ah ! Claudine ? La française ? Je ne sais pas si elle te plaira beaucoup, murmura Annie !
- Et pourquoi ?
- Elle aime les jolis vêtements, elle déteste le sport, elle n'aime pas l'eau, elle...
- Une pimbêche ?
- Oh, non, s'écria Annie, pas du tout, tu te trompes, Claude !
- nous verrons..."


La cloche interrompit la conversation.
C'était le soir, les élèves gagnèrent leur dortoir.
Près de Claude, le lit inoccupé la veille était défait, et la jeune française s'installait !
Elle passait à cet instant une chemise de nuit légère, fine, jolie, un peu transparente, que le professeur de garde blâmerait certainement !
Claude regardait cela les yeux ronds.
Les autres filles étaient beaucoup moins joliment habillées, et Claude, elle, portait un pyjama comme les garçons.
Mais curieusement, Claude n'avait plus d'animosité contre cette fille qui avait un air sympathique.
A son grand étonnement !

"On parle un peu, dit la française ?
- Oh ! Ce n'est pas permis, dit Annie, qui avait son lit tout à côté !
- qu'est-ce que cela fait, répliqua Claudine, cela ne dérange personne ?
- Les autres veulent dormir, et puis c'est interdit !
- nous parlerons tout bas, dit Claudine avec un sourire angélique, en baissant les yeux."

Claude avait écouté ce petit discours avec joie !
"Bingo! murmura-t-elle !
- que dis-tu, demanda Annie ?
- je dis... rien ! Dors et tais-toi!"

Annie eut un petit sourire malin, se retourna, et s'endormit bientôt.


Après un instant, Claudine reprit tout bas :
" On dit que tu es un garçon manqué, une tête brûlée, est-ce possible ?
- On dit tant de choses, murmura Claude ! Je n'aime que l'action, et les filles ne peuvent rien faire ! Elles ont des tâches idiotes, moi, je veux nager, courir, travailler de mes mains comme un garçon...
- moi, répondit Claudine de sa voix douce, je n'aime pas le sport, j'aime le calme, je voudrais faire de belles choses, peindre, dessiner ...
- N'as-tu pas envie de sortir le soir sur la plage, de plonger dans la mer, de...
- Claude, si une amie m'y emmène gentiment, bras dessus, bras dessous ... Alors peut-être.
Mais je n'ai pas besoin de porter un short, ou un pull de marin, de m'habiller en garçon !
Je ferai glisser ma robe légère sur le sable , et tu m'emmèneras doucement dans l'eau ... "

Un silence rêveur s'installa.

- N'as-tu pas envie de porter de jolis vêtements, demanda Claudine ?
- je me sentirais déguisée, dit Claude. Mais je sens que je peux être belle dans mes vêtements de garçon ! oui, je le sens !"

Et c'était vrai que Claude était toujours propre, nette, et que ces vêtements étaient bien choisis.

-"un beau garçon, murmura Claudine."
Claude rougit dans le noir, et remercia la nuit qui la cachait.
Un sentiment étrange l'envahissait. Pour la première fois, elle avait pour une fille, une fille féminine, un attrait, un engouement ! Déjà, elle aimait Claudine, elle se sentait en confiance avec elle. Quelle aventure !

Claude voulut s'expliquer :

- Je veux crier, tempêter si cela me plait ! Je veux m'habiller comme le marin, le jardinier, si l'envie m'en prend ! Je suis une fille, oui ! Mais je veux me battre comme un garçon, me défendre ! dire des " gros mots", me salir si nécessaire !
Non, je ne veux pas être une statue d'albâtre, une " belle image " pour les enfants ! ni une vierge pure !
Non! Je suis Claude! Claude ! je veux vivre, connaître tout, essayer tout ! être une fille, une femme libre ! Libre !"

Claudine admira la colère, et ses yeux brillèrent plus fort. Elle admirait sa compagne, et sentait naître une complicité.

- Je veux être belle, simplement ! je veux le tissu léger et beau sur ma peau ! Je veux me promener nue, si le vêtement offense mon corps ! je veux faire ce qui me plait, caresser le bel animal, flatter le cheval, caresser le chien, toucher ta peau, Claude, si le désir m'en prend, aimer le garçon, la fille, aimer tout ce qui est beau, le paysage, l'œuvre d'art, la personne humaine... Je veux tout !"

Un long silence s'installa !
Il sembla aux deux jeunes filles qu'un bruit énorme avait envahi le dortoir.
Le deux amies, car elle étaient amies désormais, s'étaient rapprochées l'une de l'autre.

Claudine prit la main de Claude... Elle était chaude, enfiévrée. Elle y déposa un baiser.

Une larme coula sur la joue de Claude.
Elle avait toujours rejeté les signes de tendresse, qu'elle considérait comme de la sensiblerie.
Et voilà que pour la première fois, son cœur fondait, et qu'un sentiment nouveau la touchait.

Dans le dortoir endormi, le silence était total. Il semblait à Claude et à Claudine qu'elles étaient seules sur une île ...

"L'île de kernach", pensa Claude.

"Je t'emmènerai sur mon île, dit Claude. Tu l'aimeras ...
- Nous serons Claude et Claudine ! Je m'habillerai en marin, répondit la française !
- et je porterai une robe légère, une robe de rêve, je porterai des vêtements qui t'affoleront, murmura Claude. Crois-tu que nous sommes folles ?
- Je crois que nous sommes très différentes l'une de l'autre, et que nous nous plaisons, dit sagement la Française.
- Que va penser Annie, demain, Elle va deviner que j'ai changé ! pensa Claude tout haut !
- Chut ! dit Claudine en riant, tu vas toutes les réveiller ! ... Annie n'y verra que du feu! dit la jeune fille !
- Tu es sure ? J'ai l'impression que mes sentiments se lisent sur mon visage répondit Claude.
- Mais bien sur, cela se voit ! Alors Annie pensera qu'un grand bonheur t'a touché dans la nuit."

Claude fut prise d'un fou-rire .

"Il est si tard ! Nous devrions dormir, pensa-elle !"
Elle descendit de son lit, se pencha sur Claudine, et l'embrassa sur les lèvres.
Claudine ne dit pas un mot. Elle passa son bras autour du cou de sa compagne et l'enlaça.

Nul ne sut que le lit de Claude resta vide jusqu'au matin.



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 11 Février 2005




Une épicerie dans les années 50. Dessin : encre de chine, Serge.


Un paysan.

On disait qu'un jour, il avait cuit une poule sans la plumer, rapport à un voisin qui l'avait dérangé alors que l'eau bouillait dans la marmite.
Les poules courraient plus vite que lui, aussi, quand il voulait en inviter une à déjeuner, il prenait son fusil, et pan ! La volaille était tuée sur le coup!
Portrait d'un paysan, célibataire, vieux garçon endurci, tel qu'on en voyait tant dans les années cinquante.
C'est lui aussi qu'on entendit crier, tempêter, un jour, quand il mit à tourner l'écrémeuse, dont il avait oublié de fermer la porte.
Un brave homme, en somme, que nous aimions bien.



 

Rédigé par Serge Serge Passions

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