Rêverie d'écolier

Publié le 2 Mai 2005


Qui n'a jamais rêvassé en classe ?
Certains jours, quand la leçon durait trop, à un moment, la voix de la maîtresse devenait un bourdonnement, un ronron, et l'esprit s'évadait vers d'autres lieux…
Mes regards se perdaient vers le plafond, les globes ronds… La classe devenait irréelle, et j'agissais sans m'en rendre compte… Du bout des pieds, je soulevais le pupitre de mon voisin de devant, qui protestait, ce qui me ramenait sur terre.
C'était pendant ces moments de paresse que je tordais les règles, que je préparais les pâtes de buvard dans les encriers, que je faisais des queues aux zéros, des pattes aux lettres, que j'entourais les taches d'encre d'un cercle.
C'est pourquoi parfois mes cahiers étaient mal tenus…
Je claquais des doigts :
" Mamzelle, j'ai plus d'encre ! "
" Mamzelle, je peux aller … "
Quand on obtenait l'autorisation de sortir, c'était l'occasion de jouer avec le robinet, de mettre un pied dans le jardin interdit… Plaisir d'enfreindre une règle, un tabou…

Rédigé par Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

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S
La maladie rëveuse...<br /> Alors je suis toujours malade ! Et je ne me soigne pas. <br /> C'est si agréable de rêver... Tout arrive, dans les rêves, même nos désirs les plus insensés, les plus irréalisables...
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A
moi j'ai comme souvenir l'odeur de l'encre !! j'aimais ecrire a la plume ! j'aime reparler aussi de l'enfance a travers les histoires d'angeline ! j'aime ton site pour ça le retour a l'enfance on s'aperçoit que meme une vie simple n'est pas forcément banale !!<br /> <br /> angeline
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M
La maladie rêveuse s'attrape tout petit et dure toute la vie!<br /> Je me faisais souvent réprimander et je sursaustais quand la maitresse se retrouvait tout à coup devant mes yeux et criait:<br /> "Qu'est-ce que je viens de dire ,mademoiselle B?" La mémoire de la dernière phrase entendue mais non écoutée : C'est génial! Vous découvrez vous-même ce que vous êtes en train de dire!
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V
un texte très juste qui me rappelle une chanson que je chantais petite "les matins d'hiver" nos esprits s'évadaient pour se rejoindre ailleurs vers des îles ...où il fait toujours beau où tout les jours sont chauds où l'on passe sa vie à jouer , sans songer à l'école en pleine liberté pour rêver
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A
Moi, je détestais l'école....Et les instits étant assez sévères, il ne fallait pas bouger....Je rêvais surtout aux vacances....
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M
O fait l'oiseau, c le titre "Bruant des roseaux" :))
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M
Je levais les yeux, mon regard prenait ses deux ailes et je partais voler, virvolter, planer dans un ciel plein de couleurs et de nuages, à traverser c blocs de cristaux et retourner sous les rayons de soleil... et bien souvent je sentais ses ailes fondrent en entendant "Reveillez-vous un peu..."
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G
Ben! moi je n'étais pas trop rêveur en classe, mais sans déclencher de chahut je n'étais pas le dernier pour y participer ; il y eu une époque ou nous faisions des catapultes avec un double décimètre posé sur un crayon afin d'envoyer au loin, de façon parfois malencontreuse la gomme du voisin de table. Elle allait cogner sur le tableau, voir sur le bureau du maitre, qui mettait toute la classe en consigne devant ce manque de respect, envers son auguste fonction.Punition souvent annulée en fin de cours le calme étant revenu.
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