Publié le 18 Janvier 2014

Un lieu que j'aime particulèrement, parce qu'on peut y marcher des heures dans la solitude, le vent, le sable, sans presque y croiser  personne.

Des plantes et des arbustes conçus pour le vent, la chaleur... des contrastes de couleurs...

Le silence avec la seule chanson du vent...

Les dunes vues de Siouville
Les dunes vues de Siouville
Les dunes vues de Siouville
Les dunes vues de Siouville
Les dunes vues de Siouville

Rédigé par Sergepassions

Publié le 16 Janvier 2014

C'est dans cette école que j'ai appris à lire et à écrire. Il n'y avait qu'une classe, qui réunissait des enfants, filles et garçons, du cours préparatoire, jusqu'au certificat d'études primaire. Rude tâche pour la maitresse ! Plaisir de faire à pied les deux kilomètres qui séparaient la maison de l'école. Fleurs cueillies l'été, bagarres sous les chataigniers en automne... C'était le bon temps...

Je me souviens très bien de mon premier jour de classe. D'autant mieux que je ne fus pas très docile.
On eut beau m'expliquer que j'aurais des amis, de beaux livres et des images, je lançai plusieurs fois cette réponse définitive :
"J'veux pas y aller !"
A quoi on me répondit :
"Mais tous les petits garçons vont à l'école !...
-- Non, et non ! J'irai pas !"
On me laissa tranquille, mais on prépara le grand jour en secret.
Un matin, maman m'emmena, je devrais dire me traîna à l'école ! Je me butai, m'accrochai, en vain, la conviction des parents fut la plus forte.
Quand je vis d'autres enfants, la honte me fit taire. Mais je résistai toujours...
La maîtresse me fit des gentillesses, me parla doucement, et répéta ce que mes parents me disaient depuis dix jours. Je restai sourd à ces paroles de paix.
La maîtresse me mit à un pupitre... où je refusai de m'asseoir.
Déjà, maman s' éloignait, me faisant un petit geste d'au revoir de la main.
La fatigue aidant, je m'installai à mon pupitre, et petit à petit, oubliai mes craintes et ma colère.
Voilà ce que fut mon premier contact avec l'école de la république, en ces années 50-60.

Anctoville sur Boscq

Par un beau matin d'été 2013, nous avons repris le chemin de l'école, avec notre ami Cédric, qui aime comme nous les souvenirs de notre enfance.
Mais le temps est passé par là, l'école n'est plus depuis longtemps une école...

Le bâtiment en 2013... A droite, on voit que le bâtiment a été prolongé. Je suis avec Bosco, accompagné de Cédric.

Le bâtiment en 2013... A droite, on voit que le bâtiment a été prolongé. Je suis avec Bosco, accompagné de Cédric.

La cours décole est maintenant un espace ou s'élève un monument au morts...
C'est là que nous jouions, entre l'école et le gros laurier palme.

 

Souvenirs...

 

J’aimerais tant les retrouver, mes livres d’école !
Ceux de mes 6-10 ans.
J’étais si petit en ce temps-là ! Plus j’étais petit, plus le monde était grand.
Dans la petite cour de l’école d’Anctoville-sur-Bosq… j’avais l’impression de filer comme une flèche, très loin, quand je courrais du mur de la classe au laurier qui cachait les toilettes. Nous jouions à des poursuites sans fin.
J’apprenais facilement, aussi, la classe était un plaisir…
Jacqueline tournait, tournait, sa robe faisait comme un cloche évasée, ses jambes allaient très vite, et je trouvais cela beau. Et j’aimais la regarder !
La campagne entrait l’été par les fenêtres ouvertes… dure concurrence pour la maîtresse…
Mais Mademoiselle Joseph avait la foi qui sauve, le plus qui permet à la maîtresse de vaincre l’été.
Blouse bleue… je voudrais tant tout savoir de toi, qui tu étais, comment tu vivais…
Cours cernée d’un mur bas qui donnait sur la route, d’un jardin de maîtresse, d’un préau qui cachait la voie de chemin de fer.
Livre de lecture, épais, aux couleurs sourdes… Histoire du papillon qui mourrait sur la mer… des lunettes du lion… de Delphine et Marinette…  beaux récits qui me faisaient rêver.
Et plus tôt encore, le petit livre où l’on apprenait les lettres, Le S avec Simone, le Y avec cyclamen… beau petit livre illustré qui me manque tant.
Blouses grises, blouses à carreaux, cols Claudine…
Où êtes vous, Bernadette et Jacqueline, Marie-France et Bernard, Jean-Pierre…
Anctoville sur Boscq

Rédigé par Sergepassions