Vadrouilles, de bois en ruisseaux...
Guy-Noël en tenue de vadrouilleur, avec la sacoche de l'appareil photo...
Près de Saint-Planchers
Vacances sauvages
Vacances sauvages... Vacances des années 60 - 65.
Grandes vacances longues et ensoleillées. La campagne nous appartenait, les champs, les bois, les chemins.
Les parents vivaient calmement la campagne dans la maison, la cour, le jardin.
Nous, enfants libres, le déjeuner avalé, (nous nous levions toujours les premiers), enfilant un short, une chemisette, un pull s'il faisait frais, partions libres et sans contraintes.
Tous les plaisirs des champs, les choses impossibles à la ville, nous en rêvions...
Traîner les pieds dans la poussière, grimper aux arbres, trouver les trous, les ruisseaux, les bois, sans l’œil d'un passant.
Sucer l'oseille sauvage, acidulée, aspirer le sucre d'une primevères, ou d'un chèvre-feuilles.
Faire des barrages sur les ruisseaux, se couvrir de boue, être obligés de poser les vêtements sur la rive, parmi les iris et les cressons...
Nous devions nous laver, et nous regardions avec inquiétude les alentours, au cœur du bois ou coulait le ruisseau. Le short mouillé et encore sale serait-il sec ?
Nous en profitions, plaisir interdit, pour nous allonger dans le ruisseau, faisant semblant de nager dans 30 cm d'eau, pétrissant la boue, nous éclaboussant...
Les chaussettes faisaient pchuii, ppchuii dans les sandales...
--On fait un détour, perdons du temps ! jamais mon short ne sera sec... dit l'un d'entre nous.
C'était le retour, le chemin bordé de géraniums, de stellaires, ou il n'y avait jamais personne, puis la route, ou nous entrions dans les champs quand passait une voiture.
C'est que notre tenue n'était pas très fraîche !
Arrivés au village Piel, le soleil chaud, notre complice, avait presque séché nos vêtements.
Une entrée discrète dans la cour, en flattant le vieux Black, nous assurait l'incognito.
Passant prestement dans le jardin, derrière la maison, nous n'avions plus qu'a attendre le moment propice pour apparaître, innocents...