Publié le 30 Mars 2005




Acrocliniums


Dans ma petite serre froide, sur des claies, reposent les bacs de semis.
Cette année, pour la première fois, je sème les graines que j'ai
moi même récolté sur mes fleurs.



Déjà, le plaisir commence lorqu'on secoue le sachet de graines.
Lorqu'on l'ouvre, la forme, la taille des graines nous étonne. Parfois, dans la semence même, l'odeur de la plante surgit.
Un peu de terreau, un peu d'eau, la légère douceur du printemps, la lumière, et le miracle se produit.
Une promesse de fleurs éclatantes, et de légumes savoureux.



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Jardin - nature

Publié le 29 Mars 2005


Derrière mon oncle, nous marchions dans les chemins profonds, sans bruit.
Nous cherchions des champignons.
Au pied d'un orme, il écartait les herbes, et nous montrait le " collybie en fuseau ".
A la corne du bois, il cueillait les ceps. Quand nos courses nous emmenaient dans les champs, c'était la Lépiote, ou Coulemelle, son parapluie ouvert, qui faisait nos délices.
Dans le fossé, la morille.
Sous  le pommier, un cercle d' herbe plus foncé :  c'est le " rond de sorcière " ou poussent les mousserons blancs.
Dans le pré descendant à la rivière, pas loin du grand tilleul, sortaient les agarics, des "rosés" délicieux.
Il connaissait les lieux ou pousse le cresson sauvage., celui ou on trouve les merises, le bois qui abrite les " trompettes de la mort ", et le muguet.
C'était un plaisir de le suivre par monts et par vaux, et c'était aussi comme si nous lisions dans le grand livre de la nature.



Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 28 Mars 2005




Henri Bosco


J'aime beaucoup lire Henri Bosco !
J'ai dans ma bibliothèque Le mas théotime, Malicroix, L'âne Culotte, Sabinus, Sylvius, Antonin, et bien d'autres...
Bosco, un provençal bien éloigné de la provence de Pagnol, (que j'aime aussi).
La Provence de Bosco, c'est le Luberon. Pays mystérieux, magique...
La nature, les objets, dans les livres de Bosco, ont une vie intérieure. La Montagne est une force qui inquiète, puissante, secrète.

Voici un  petit extrait tiré du livre "Le Trestoulas". Maitre Glat, le notaire, parle devant la Conque, le bassin du village, et fait l'éloge de l'eau :


Une eau, poursuivit-il, qui grimpe facilement dans les sèves; une eau qui fait pousser le pois chiche, le céleri, la tomate, l'asperge, l'aubergine et le haricot, comme ils poussaient au Paradis terrestre; une eau qui vous cuit un poireau en dix minutes; une eau qu'on ne boit pas, mais qu'on déguste; une eau qui vous humecte l'estomac, qui vous lave les reins et qui vous charme la vessie; une eau où mousse le savon; une eau, mon cher, sans laquelle tous ces vergers, tous ces potagers, tous ces jardins pleins d'abricots, de pêches, de cerises, de prunes, ne seraient qu'un désert de cailloux et de gratte-culs.


Henri Bosco



Visiter le site officiel sur Henri BOSCO



La photo provient du site ci-dessus. Elle peut être retirée sur simple demande.

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 27 Mars 2005


Les ruisseaux sont nombreux dans notre pays vert et gras. Je n'ai pas oublié les saules têtards, et leur feuillage argenté, penchés sur l'eau limpide.
Ni les vieux arbres déracinés, dont les surgeons, sortant de l'eau, annoncent la renaissance.
Dans les jonc serrés, les poules d'eau font leur nid.
Les rideaux de peupliers tremblent sous la brise légère, frémissent au moindre vent. Des ronces exubérantes foisonnent dans les haies. Sous la rive creusée se cachent les rats musqués.
Dans ces prés d'un vert sombres, humides jusqu'au cœur de l'été, pousse l'iris jaune, et les fleurs si graciles du " Lychnis fleur de coucou ".
Voici le vol tendu de la grande libellule, corsetée de jaune et de noir, et celui plus gracile de la " demoiselle " bijou volant, aux ailes d'azur et d'émeraude, comme en tissu moiré.
Sur la branche, le Martin-Pêcheur est immobile. Comme un éclair, il s'envole, rase l'eau : reflet d'argent, un vairon lui barre le bec.
Au début de l'hiver, sous la lumière rose, les peupliers se dressent comme des arrêtes de poisson, et les boules du gui roulent sur un ciel monotone.

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 27 Mars 2005



Un peu de bon sens

Bien loin de moi l'idée de polluer les forums d'Overblog !
Et c'est pour cela que je m'exprime ici.
Aussi, en préambule, je dirai ceci:
Overblog, je m'en suis fait ma propre opinion !
C'est la meilleure plate-forme de blog, celle qui offre le plus de réglages, de possibilités.
C'est gratuit ! C'est sans pub !

J'ai déjà un site perso.
Mais pour les blogs, je ne quitterai jamais Overblog sauf...
- Si Overblog affiche de la pub sur nos pages
- Si overblog devient payant
- si je suis viré !
:-)
Fin du préambule.

LES FORUMS

C'est beaucoup plus cool ces temps-ci !
Pour ceux, qui, comme moi, ne vont plus sur "Vos blogs" et sur "Café du commerce", c'est redevenu possible !
MAIS !

Il faut se mettre dans la peau de plusieurs types de Blogueurs...
Il y a deux grandes catégories :
Celui qui fait son blog tout seul dans son coin, et ne se sent pas partie d'une communauté.
Celui qui fait son blog, et passe un temps certain sur les forums, se sentant d'une famille.
Le premier se trouvera fort dépourvu quand... il aura besoin du forum ! Sortant de la planète de son blog, il débarquera sur les forums, sans en connaître les subtilités, les interdits, les coutumes ! Un citoyen en pays étranger.
Il n'aura pas lu tous les messages de tous les forums.. (je ne ferai pas l'effort de dire : un forums, des foras!)
Et de fait, c'est une jungle ! On s'y perd ! Les meilleurs ne s'y retrouvent pas !
S'il poste naïvement, il risque de voir le ciel lui tomber sur la tête !
Il est interdit de !
On ne doit pas !
Il ne faut pas !
Montré du doigt, rejeté, il aura une piètre opinion de la qualité d'accueil, et de la générosité de ses égaux !

Car tous sont égaux !
Du simple blogueur à celui ayant hérité d'un pouvoir !
Certains ont un don de la diplomatie.
D'autres sont pris au dépourvu, n'ayant pas appris à modérer.
Une troisième catégorie fait ce qu'elle peut ! discute, châtie, pardonne, s'excuse...

Mais le dialogue est difficile ! La paille et la poutre, tout est là !
Voir ses défauts, et pas seulement ceux des autres.

LES PRIORITES.

Tout le monde a envie d'avoir une plate-forme performante, la meilleure, (c'est déjà le cas), et demande toujours de nouvelles fonctionnalités !
Mon avis est différent.
Il faut savoir faire des pauses.

Toujours plus de possibilités ?
Ou plus de stabilité ?

Mon choix est fait !
Faire un palier ! Deux mois, six mois !
Stabiliser ce qui est fait, débuguer, peaufiner, corriger...
Eviter les attentes, les saturations...
Plutôt que désactiver des services, gagner bande-passante et place sur ce qui ne sert pas : Les blogs vides, les blogs fantômes, chasser ceux qui utilisent la plate-forme pour stocker leurs fichiers...
L'effort est commencé !

Un Overblog sans forum, c'est un outil sans mode d'emploi !
Aussi performant soient-ils, les blogs d'aide, (qu'ils soient mille fois remerciés!) ne peuvent répondre à toutes les questions !
Alors on se retourne vers les forums... S'ils sont actifs !
Il est très étonnant de voir parfois les forums désactivés à des heures, ou, manifestement, il ne peut pas y avoir trop d'utilisateurs ! (exemple, entre 7 h et 9 h le matin ! )
Ce n'est qu'une opinion, que je pense nuancée, et sans agressivité envers quiconque.




Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Autres - divers

Publié le 27 Mars 2005


BD des années 60, BD oubliées.
Pourquoi reparler aujourd'hui de "La patrouille des Castors" ?
N'est-ce pas un peu désuet ?
Le scoutisme est-il encore à la mode ?
Peu importe. Il y avait dans ces histoire, pour les enfants de mon époque, un vent de liberté, de vie libre.
C'était un temps ou l'on pouvait dresser sa tente dans les champs et les forêts. On pouvait couper des branches, faire du feu, avoir des aventures... Les enfants n'étaient pas enveloppés de coton, ils vivaient une liberté qui s'est perdue depuis.
On retrouve dans ces BDs l'action et le mystère.
Ceux qui préféraient les livres dévoraient la collection "Signe de piste", ou ils retrouvaient le goût de l'aventure, de l'amitié, du risque.




L'inconnu de la villa mystère
Scénarion : J. M. CHARLIER.
Dessins : MITACQ
Editions Dupuis 1966




Les cinq garçons de la Patrouille des Castors.




Un petit tour sur ces sites pour en savoir plus :

La patrouille des Castors
MITACQ 1
MITACQ 2
Signe de piste 1
Signe de piste 2

BD passion - BD tout public
(Made in Farfouille)

Publié le 26 Mars 2005


Dans mon pays d'enfance coule un ruisseau. Calme, clair, il fait son chemin, contourne paisiblement les obstacles, tombe en petite chute pour rire.
Il glougloute, glisse dans un bruit mouillé indéfinissable. Pas à pas, je le suis.
Il quitte le bord de la route, descend un peu, longe un chemin de terre, tombe dans un trou !
C'est le lavoir.
La femme des champs lave son linge. Les draps se gonflent, font le gros dos, se noient, ruissellent.
La femme  bat son linge comme un enfant pas sage.
Le ruisseau s'en amuse, puis repart, là-bas, dans les champs ravinés par les pieds des vaches.
De ces lavoirs, il en reste encore, mais beaucoup sont abandonnés. Ils se sont couverts de lentilles d'eau, et on les a oubliés. Seules des grenouilles y vivent encore.
Parfois, il y a des trous sombres qui font peur. Il y aurait des fosses ayant englouti des chevaux ! Il y aurait des monstres, des bêtes malfaisantes…
Légende ! Superstition !
Nous évitions ces trous noirs à la mauvaise réputation. Les enfants passaient au large. Les vieux se revoyaient, enfants, y jetant des pierres pour " tuer la bête ".
Il y avait aussi des puits ou des gens s'étaient noyés, ou la corde n'avait jamais pu atteindre le fond, qu'on avait jamais pu sonder.
Endroits mystérieux redoutés depuis des générations.

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 25 Mars 2005



Voici aujourd'hui une histoire de curé.
Ma mère me l'a racontée, c'est dire qu'elle est déjà ancienne.
C'était à la campagne, et le curé était un des ces hommes robustes , mi curé, mi paysan. Un brave homme, en somme.
Donc, un jour, le curé de D. ou de C., je ne sais plus au juste, marchait le long d'un chemin caillouteux, comme étaient les petites routes de l'époque. C'était au bord des marais de Donville. L'après midi tirait à sa fin, et le soleil tirait des ombres démesurées.
Passé le tournant du chemin, il voit un quidam venant vers lui, le pas hésitant...
Arrivé à sa hauteur, l'homme se met à crier : " Croaaaa, croaaaaaaa ! "
Voilà jeté le cri laïque par excellence !
Mais pauvre hère, qu'as-tu dit là ? Car notre curé, quoique plus vieux, à un tempérament à la Don Camillo.
Le quidam, qui ne semble pas avoir toute sa lucidité, croit bon d'en rajouter une couche :
" Croaaaaaa ! croaaaaaa ! bats-toi, si t'es un homme !"
Dame, c'était une chose à ne pas dire, et encore moins à répéter.
Notre curé retrousse sa soutane, l'accroche à sa ceinture, remonte ses manches, et pif ! paf ! vlan ! et prends encore ça !
Oui, ce n'est pas très charitable, mais ça soulage… et entre hommes ?
Le croasseur prit bientôt ses jambes à son cou.
Le curé L. était un solide bonhomme, et on l'avait surnommé " saute les g'nêts ". ce n'était pas sans raison.
Comme quoi l'habit ne fait pas le moine.


Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 25 Mars 2005


ATTENTION !
Achtung !
Gaffe !

L'image ci-dessous ne convient pas à des patates de moins de 12 ans !

****

***

**

*


Oups.. trop tard !





Au hasard d'une visite à la cave, nous avons surpris ces ébats de deux patates, de races différentes, en train de procréer avec un plaisir évident....
C'est le printemps...
Dans le tas de patates, la jeune semence destinée aux prochains sillons se voilait les yeux, les doigts écartés...

De notre reporter de
"la chaumière en folie"

Ces deux blogs aiment les "Patapeluches"

Les bretons de Champigny
La blanche hermine





 

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Autres - divers

Publié le 24 Mars 2005





Il portait un nom très original :"Minou".
C'était un tigré, de belle taille, qui souvent,
dormait au grenier, couché sur de vieux journaux.



Minou, comme tous ceux de sa race, aimait se chauffer au soleil. Il appréciait, l'été, les plates-bandes fleuries. Sur la terre chaude, il s'allongeait sans retenue, étirait ses pattes, et cherchait le sommeil qu'un bon repas facilitait.
Il ressemblait alors à une dépouille de chat, seul, son flanc se soulevant, marquait son souffle.
Réveillé, il sautait sur le mur gris, chassait un lézard, poursuivait un moineau.
Il partait alors pour de longues virées qui duraient tout un après midi. Nous l'imaginions se promenant au loin, sur les chemins, dans les prairies.
Mais un appel, une soucoupe secouée, et il arrivait aussitôt, alerte, l'air de dire :
" Quoi ? Quoi ? On me cherche ? C'est moi, je suis là ! "
Minou était fâché à mort avec les hirondelles. S'il allait sur la " Charrière " de gravillons rouges, derrière la maison, elles piquaient sur lui, poussant des " tssuis ", " tssuis " stridents…
C'étaient les seuls oiseaux qui l'intimidaient, et il les craignait.
Il couchait ses oreilles, baissait la tête, et rasait le sol, furieux.




Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 22 Mars 2005



Les jours de pluie, quand nous ne jouions pas au grenier, nous lisions des livres ou des albums.
Il y avait l'histoire du pain d'épice, qui disait presque à chaque page :
" cours, cours, tant que tu voudras, jamais tu ne m'attraperas ! "
Et aussi l'histoire des trois chatons qui avaient perdu leurs mitaines… Celle aussi de Yip-Yip, chien de garde. Tant d'histoires qui nous captivaient tout un après midi.

Un jour, un voisin acheta une voiture !
C'était encore une chose exceptionnelle, et nous fûmes invités à venir l'arroser.
Mon frère et moi étions impatients… Nous espérions qu'on nous permettrait de tenir le jet d'eau ! Nous nous en faisions une joie, et nos parents, malicieux, avaient de drôles de sourires.
Quelle déception, le jour venu : nous étions tous assis autour de la table, et madame B. servait des cerises à l'eau de vie dans de petits verres. (nous avions droit à un verre de limonade).
C'était donc ça, arroser une voiture ?


Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 21 Mars 2005



Quand je retourne à la maison de mon oncle, je retrouve la corde ou l'on saignait les poulets, le clou ou le poisson était mis à sécher.
Les mêmes rosiers poussent près de la porte. Mais dans le hangar à bois, la scie ne tourne plus, et le vieux moteur Baudoin ne nous assourdit plus de son teuf-teuf.
Les pommiers en cordon qu'il a greffés, voilà vingt ans, fidèles, fleurissent toujours. Quand il y pense, le noyer à l'ombre épaisse, donne un petit panier de noix.
Là bas, à l'ombre, sur une branche, sa moque attend toujours… C'est au pied de l'arbre qu'il posait son litre de cidre quand il bêchait le potager.
Le paysage a peu changé : on a juste abattu les peupliers qui bordaient le ruisseau, en bas du coteau.
Chaque année, les hirondelles reviennent se percher sur le même fil électrique, et les sansonnets font des roulades, perchés sur le hangar voisin.

Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 18 Mars 2005

 

Un jour, chez mon oncle, la foudre était tombée devant la porte.
Nous écoutions la T.S.F. … Quelle frayeur !
Tout c'était éteint tandis qu'un claquement immense et une vive lumière embrasait la porte. Sur le seuil, une marque noir  dans le ciment.
Pendant de longues heures, une odeur de chaleur, de brûlé avait plané sur la maison.

Il courait d'étranges histoires, sur les éclairs, la foudre.
C'était l'histoire d'une boule de feu qui descendait le long des fils électriques, entrait dans la maison, et perçait une rangée de tasses pendues au vaisselier.
Et cet homme que la foudre avait frappé, mais qui, miracle, s'en était sorti indemne, seuls ces vêtements ayant été brûlés.
Aussi ne ménageait-on pas les conseils :
--Ne cours pas quand il " fait " des éclairs…
--Ne t'abrite pas sous les arbres isolés…
Nous n'en tenions pas vraiment compte, mais, l'oreille basse, le cœur inquiet, en jetant des regards indirects vers le ciel, nous souhaitions comme nos ancêtres qu'il ne nous tombe pas sur la tête.


Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes

Publié le 16 Mars 2005


Voyez nos chemins bocagers, nos charrières claires-obscures à la lumière mouvante du printemps.
Voyez l'épine et le houx au feuilles coriaces, l'orme à l'écorce crevassée, le chêne solide comme un roc.
L'euphorbe, sur le talus, sonne l'heure du matin, et l'Herbe à Robert (Géranium Robertianum) sent si fort le géranium, qu'on doute que ce puissant parfum vienne de cette plante modeste aux tiges rouges et poilues..
L'aubépine, au parfum subtil, montre son voile de mariée. L'églantier ouvre ses roses simples, blanches, rosées, sur ses longues tiges arquées.
La grande digitale qui abrite le bourdon lance ses grandes grappes de fleurs pourpres… Certains ici l'appellent " Chiaqué ", (je crois qu'il faut prononcer " quiaqué ", car la langue normande a horreur du " ch " parisien.
" Chiaqué ", car les enfants d'ici ferment la corolle de la digitale, et la claquent comme un sac en papier.
Dans l'humidité du talus pousse l'oseille sauvage au goût acidulé.


Rédigé par Serge Serge Passions

Publié dans #Livres - textes