Nous étions en expo dans la galerie Auchan. Et notre cher toutou Matelot s'ennuyait un peu ! (Le pauvre était dans la voiture, à l'ombre, avec tout le nécessaire...)
Il fallait le sortir souvent...
C'est grâce à ces sorties que nous avons découvert, derrière la haie qui clôture l'immense parking, un terrain vague retourné en friche.
Si on y regarde de près, rien de plus beau qu'une friche : la nature reprend ses droits, et ne pousse que ce qui doit pousser. Aucun choix, aucune intervention humaine.
Voici les premières photos de cette série.
Une partie de la friche, un terrain de 30 m de large sur 150 m de long. derrière la haie à droite, le parking Auchan.
A gauche un grand fossé, en fait, un ancien chemin de campagne...
Une foule de plantes sauvages par à l'assaut du terrain caillouteux, argileux, modifié par le passage des buldozers.
Les ronces partent à l'assaut du terrain. Un pied de grande digitale perce à travers les feuillages.
Un trêfle rose attend le passage des insectes butineurs...
***
J'adore la banlieue avec ses champs en friche
J'adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j'y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m'attarde. Il n'est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin.
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir semé d'écailles d'huîtres.
François COPPÉE