Publié le 24 Juin 2008


Revoilà Matelot...
Plusieurs personnes m'ont dit : "On ne voit plus Matelot !"
Eh bien Matelot se porte bien, c'est maintenant un grand garçon, dont la poitrine s'est élargie, qui pèse environ 24 kilos.
Très vif, infatigable, rapide...
Il fait toujours quelques bêtises, comme déchirer les mouchoirs, les coussins, grignoter par-ci, par-là...
Mais c'est aussi un chien câlin, intelligent.
Il reconnait à la télévision les phrases qui annoncent la sortie, la promenade, comme les cris de Julien Lepers, :"Et c'essssst gâââgné !" à la fin de "Question pour un champion".
Comme vous le voyez, oh ! scandale! il va dormir à la tête du lit de son maitre...










Publié le 19 Juin 2008






Le spectre de la rose





Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser
Toute la nuit mon spectre rose
A ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe, ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme
Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie :
Pour avoir un trépas si beau,
Plus d'un aurait donné sa vie,
Car j'ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l'albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser



Théophile GAUTIER



Publié le 17 Juin 2008


Dernier article sur la friche...
Elle continue sa paisible vie hors les regards. Car qui songe, dans la bouculade des courses à Auchan, ou sur le bitume du parking, à ce qui peut se cacher derrière la haie ?
Seules persistent quelques traces de travaux, des pierres remontées à la surface, un accés d'égout...
Mais lentement, surement, la nature reprend ses droits... jusqu'au prochain bouleversement : laissera-t-on ce espace innocupé ? On peut en douter...
Il en restera quelques photos...




Compagnon rouge - Silene dioica



Digitale - Digitalis purpurea



Digitale - Digitalis purpurea



Grande Margueritte - Chrysanthemum maximum




Publié le 12 Juin 2008


Voici la suite de notre découverte de la friche.
Matelot, notre chien, adorait sentir les nombreuses odeurs de cet endroit perdu... Endroit sauvage, inconnu des multiples clients d' Auchan...
Le trèfle blanc et rose occupe les parties nues de cette terre argileuse. Le lotier corniculé lance ses notes d'un jaune vif. et lui dispute la place.
Le lathyrus, ce pois sauvage, donne un ton rose violet du plus bel effet, et lance ses vrilles sur les plantes proches.




Trèfle rose



Trèfle blanc



Lotier corniculé



Petit trou de mémoire...Si un visiteur connait le nom de cette plante...merci !



Lathyrus linifolius




Publié le 9 Juin 2008


Nous étions en expo dans la galerie Auchan. Et notre cher toutou Matelot s'ennuyait un peu ! (Le pauvre était dans la voiture, à l'ombre, avec tout le nécessaire...)
Il fallait le sortir souvent...
C'est grâce à ces sorties que nous avons découvert, derrière la haie qui clôture l'immense parking, un terrain vague retourné en friche.
Si on y regarde de près, rien de plus beau qu'une friche : la nature reprend ses droits, et ne pousse que ce qui doit pousser. Aucun choix, aucune intervention humaine.
Voici les premières photos de cette série.




Une partie de la friche, un terrain de 30 m de large sur 150 m de long. derrière la haie à droite, le parking Auchan.
A gauche un grand fossé, en fait, un ancien chemin de campagne...



Une foule de plantes sauvages par à l'assaut du terrain caillouteux, argileux, modifié par le passage des buldozers.



Les ronces partent à l'assaut du terrain. Un pied de grande digitale perce à travers les feuillages.




Un trêfle rose attend le passage des insectes butineurs...



***

J'adore la banlieue avec ses champs en friche




J'adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j'y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m'attarde. Il n'est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin.
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir semé d'écailles d'huîtres.



François COPPÉE