Publié le 29 Octobre 2008


Les promenades avec Matelot au Vallon Sauvage sont pleines de poésie, en automne.
La campagne est mouillée, pleine d'odeurs et de couleurs...
Je ne suis pas le seul à aimer... Matelot s'amuse beaucoup...






L'Automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.


Théodore de BANVILLE


Publié le 23 Octobre 2008


Ce pot (a lait ? ) est l'une des rares choses qui me viennent de ma grand-mère maternelle.
Je trouve ce pot très beau...
Un ami de mon forum "Livres d'enfants" me dit :
"C'est en 1877 qu'une filiale de Sarreguemines est crée à Digoin en Saone et Loire. Ton pot est fin 19eme. C'est une jolie piece centenaire à ne pas casser... "
J'ai donc recherché sur Internet, et j'ai vu de belles pièces... mais pas ce joli motif de plantes sauvages...
Si quelqu'un en sait plus !  :-)

















Publié le 17 Octobre 2008



L'automne est autant la saison des fruits que le temps des feuilles mortes.
Rutilants, colorés, de formes diverses, ils donnent de la gaieté aux arbustes, et sont les décorations d'avant l'hiver.















Publié le 10 Octobre 2008


C'est un vrai plaisir en ce mois d'octobre de sortir dans les bois... Comme au printemps, les odeurs renaissent, le vent doux et humide d'ouest réveille les parfums...
Odeur du bois, de la terre, des feuilles... L'humidité est partout, bienfaisante. Les fruits sont la récompense des fleurs de l'été. L'automne nous regarde de ses yeux bleus, perdus dans sa cheveulure rousse.
Le pas est bien posé, sur un sol qui revit...
L'automne est l'âge mûr de l'été...





Fruits du Rosa rugosa



Les yeux de l'automne



Fruits de l'Arum sauvage




L'automne



Ô Saison bienfaisante, aimable et douce Automne,
Toi que le Soleil voit d'un regard tempéré ;
Toi qui par les présents, que ta faveur nous donne,
Fais arriver un bien, qu'on a tant espéré.

Ce riche amas de fruits, dont ton front se couronne,
Rend par tous nos Hameaux, ton Autel révéré ;
L'Abondance te suit ; le Plaisir t'environne ;
Mais un plaisir tranquille, aussi bien qu'assuré.

Bacchus te suit partout ; et Cérès t'accompagne ;
Les Côteaux élevés, et la vaste Campagne,
Leurs raisins et leurs blés, te montrent tour à tour :

Chacun dans l'Univers, a le fruit de ses peines ;
Moi seul, hélas moi seul, abusé par l'Amour,
N'ai qu'un espoir trompeur, et des promesses vaines.



Georges de SCUDÉRY




Publié le 3 Octobre 2008



C'est une saison que j'aime...
L'automne est arrivé, me dit mon calendrier !
Mais cet automne a encore des relents de fin d'été...
Un orage, une pluie, un ciel gris, plombé... puis un chaud soleil, un peu trop doré...
Ce ne sont plus les fleurs qui donnent la couleur au paysage.
C'est le ciel, les arbres, le sol mouillé...
L'air est lourd et humide, doux. Comme je l'aime.










La glycine est fanée et morte est l'aubépine



La glycine est fanée et morte est l'aubépine ;
Mais voici la saison de la bruyère en fleur
Et par ce soir si calme et doux, le vent frôleur
T'apporte les parfums de la pauvre Campine.

Aime et respire-les, en songeant à son sort

Sa terre est nue et rêche et le vent y guerroie ;
La mare y fait ses trous, le sable en fait sa proie
Et le peu qu'on lui laisse, elle le donne encor.

En automne, jadis, nous avons vécu d'elle,

De sa plaine et ses bois, de sa pluie et son ciel,
Jusqu'en décembre où les anges de la Noël
Traversaient sa légende avec leurs grands coups d'aile.

Ton coeur s'y fit plus sûr, plus simple et plus humain ;

Nous y avons aimé les gens des vieux villages,
Et les femmes qui nous parlaient de leur grand âge
Et de rouets déchus qu'avaient usés leurs mains.

Notre calme maison dans la lande brumeuse

Etait claire aux regards et facile à l'accueil,
Son toit nous était cher et sa porte et son seuil
Et son âtre noirci par la tourbe fumeuse.

Quand la nuit étalait sa totale splendeur

Sur l'innombrable et pâle et vaste somnolence,
Nous y avons reçu des leçons du silence
Dont notre âme jamais n'a oublié l'ardeur.

A nous sentir plus seuls dans la plaine profonde

Les aubes et les soirs pénétraient plus en nous ;
Nos yeux étaient plus francs, nos coeurs étaient plus doux
Et remplis jusqu'aux bords de la ferveur du monde.

Nous trouvions le bonheur en ne l'exigeant pas,

La tristesse des jours même nous était bonne
Et le peu de soleil de cette fin d'automne
Nous charmait d'autant plus qu'il semblait faible et las.

La glycine est fanée, et morte est l'aubépine ;

Mais voici la saison de la bruyère en fleur.
Ressouviens-toi, ce soir, et laisse au vent frôleur
T'apporter les parfums de la pauvre Campine.



Émile VERHAEREN