Publié le 29 Septembre 2007

 

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Alphonse Daudet




Alphonse Daudet, né à Nîmes le 13 mai 1840 et mort à Paris le 16 décembre 1897, est un romancier et conteur français. Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise.
Il effectue ses études à Lyon.
À Paris, il occupait le poste de secrétaire auprès du duc de Morny, personnage influent du Second Empire, quand celui-ci mourut subitement en 1865 : cet événement fut le tournant décisif de la carrière d'Alphonse.
Après cet événement, Daudet se consacra à l'écriture, non seulement comme chroniqueur au journal Le Figaro mais aussi comme romancier. Puis, après avoir fait un voyage en Provence, De nombreux textes sont attribués à Alphonse Daudet alors qu'il n'en est pas l'auteur ou qu'il les a écrits en collaboration avec d'autres. Exemples : Les premières Lettres de mon moulin publiées étaient signées de leurs deux auteurs : Paul Arène et Alphonse Daudet. Le Curé de Cucugnan, comme Daudet l'écrit lui-même dans le texte, est une simple traduction un peu abrégée d'une histoire écrite par Roumanille en provençal. Roumanille s'était lui-même inspiré d'un autre auteur, Blanchot de Brennas. Moulin à vent Alphonse Daudet (Alpilles)
Certains des récits de ce recueil sont restés parmi les histoires les plus populaires de notre littérature, comme la Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes basses ou L'Élixir du révérend père Gaucher. Le premier vrai roman d'Alphonse Daudet fut Le Petit Chose écrit en 1868. Il s'agit du roman autobiographique d'Alphonse dans la mesure où il évoque son passé de maître d'étude au collège d'Alès (dans le Gard, au nord de Nîmes). C'est en 1874 qu'Alphonse décida d'écrire des romans de mœurs comme : Fromont jeune et Risler aîné mais aussi Jack (1876), Le Nabab (1877), les Rois en exil (1879), Numa Roumestan (1881) ou L'Immortel (1883). Pendant ces travaux de romancier et de dramaturge, il n'oublia pas pour autant son travail de conteur : il écrivit en 1872 Tartarin de Tarascon, qui fut son personnage mythique. Les contes du lundi (1873), un recueil de contes sur la guerre franco-prussienne, témoignent aussi de son goût pour ce genre et pour les récits merveilleux.
Alphonse Daudet est le père de Léon et de Lucien Daudet. Il est le frère cadet d'Ernest Daudet.


Biographie abrégée
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Daudet




Daudet inconnu. Homme double.


Lorsqu’on dit « Daudet », on pense aux « Lettres de mon moulin », à « Jack », au « Petit chose »…

On ignore souvent le côté tourmenté de l’auteur, sa sexualité débridée.
Il explore très jeune les mystères du corps féminin.
C’est un enfant précocement mûri, d’une grande sensibilité,
A Lyon, il découvre la misère humaine, les « métiers » le monde ouvrier, les durs labeurs… Il s’évade en louant une barque ! L’enfant délicat, singulièrement beau , devient hardi, Il découvre un lieu ou des femmes montrent et livrent leur corps à de jeunes hommes échauffés par le vin. L’une d’elles, Lorraine, s’offre avec lui un plaisir exceptionnel.
Il en fut tant excité qu’il demeura éveillé toute la nuit.
Il devient une « bête à plaisir », et les filles, excitées par ses dons, en font une poupée vivante.

Les années passent, quelques sous en poche, il fréquente les lieux réputés du plaisir parisien.
Daudet recherche le tendron qui fera « l’affaire » du dimanche, un couple de filles pour une « salauderie à trois.

Politiquement, socialement, il change d’avis aussi souvent que de chemises.
Il a de ses révoltes d’adolescent, de la compassion pour le pauvre enfant qui travail 18 heures par jour… mais il est aussi le fils de Vincent Daudet, patron.
Daudet s’apitoie, se moque, brouille les cartes.
C’est la guerre de 70, puis la Commune de Paris.
Daudet est impuissant à choisir son camp, ou ne veut pas prendre parti…
Pour ou contre :
« …vous ne saviez pas combien le faubourg devenait plus noir, le pain plus amer, l’outil plus lourd, ni ce que vous laissiez là de haine et de colère… »
La Commune :
« Un bal burlesque d’orangs-outangs atteints de satyriasis ».
Les grands événements qui dominent l’époque, et tissent l’histoire, Daudet, faute de sensibilité politique, ne s’y intéresse guère : ils sont trop pauvres en pittoresque.

Daudet n’hésite pas a publier uniquement pour le profit.
Son Jack sortant d’abord en feuilleton, il tire à la ligne, allonge le texte.
Il publie une suite à Tartarin uniquement pour l’argent.

En 1861, Daudet habite avec Marie Rieu, qui occupe dans sa vie une place qui l’étonne. Serait-ce une liaison qui dure ?
Mais en 1867, Daudet épouse Julia Allard, riche héritière, malgré son goût pour la vie de bohème. Marie ne le perd pas sans se défendre, menacer… et c’est pour lui un soulagement lorsqu’il apprend sa mort. Mais c’est aussi avec la mort de Marie qu’il porte en terre l’insouciance de sa jeunesse. Etrange Daudet toujours partagé !

Toutes les débauche de sa jeunesse, Daudet devait les payer un jour…
Lorsqu’il parle de « La doulou », la douleur, c’est de la maladie, des maladies qui le rongent qu’il parle…
Tuberculose, Syphilis, ce sont les maux de l’époque.
Jules de Goncourt, Balzac, Flaubert, Maupassant n’y échappent pas.
Ce sont pour les uns ou les autres l’apoplexie, la paralysie, la folie, les crises cardiaques.
Mais rien n’y fait, Daudet ne peut se passer de Vénus…
Son corps ne lui répond plus, il se soigne par la prise de drogues puissantes.
Lorsque la « doulou » desserre son étau, il écrit.

J’ai donné une place importante à ce Daudet inconnu, car il tranche singulièrement avec le ton de ses grands écrits, et l’idée que l’on se fait de l’auteur.
Comme on est loin des lettres de mon moulin, histoires gaies, joyeuses, champêtres, dramatiques, aussi, mais jamais aussi sombres que sa vie.
On imagine Daudet comme un auteur ensoleillé, un auteur lisible par tous.
Si « Le petit chose », « Jack », sont des romans plus sociaux, peignent des vies parfois tristes, dures, et la société de l’époque, on y plonge rarement dans des bas-fonds aussi sordides que ne l’était la réalité de l’époque, ou les débauches de l’auteur. Des œuvres qui ont le ton de celles d’un Dickens.
Ses romans sont presque tous inspirés de personnes ayant existé, il les a utilisées, romancées, ou bien encore ses romans sont autobiographiques, et s’inspirent de son passé.
La réalité sombre, basse, triviale de certains récits est atténuée par l’auteur, ou par l’éditeur, qui ne souhaitait pas se couper d’un large public, ou par son épouse Julia qui prit l’habitude de lire ses manuscrits, et d’y apporter des correction qu’il approuvait.


Citations : Alphonse Daudet, bohème et bourgeois, par Wanda Bannour
Ed. Perrin









Illustrations : Wikimédia
http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Alphonse_Daudet?uselang=fr





Le petit chose, roman autobiographique.


« A quinze ans, vingt ans tout au plus, on est achevé d’imprimer. Le reste n’est que tirages de la première impression ».

A. Daudet.

Peut-on mieux dire que les impressions de l’enfance marquent la vie pour toujours.

Le petit Chose s’inspire beaucoup de la vie de l’auteur.
Le petit chose, Daniel Eyssette, c’est le jeune Daudet.
Il le dit lui-même, « Le petit chose n’est en somme qu’un écho de mon enfance et de ma jeunesse ».
Le petit chose quitte la Provence pour Lyon… A seize ans, (il se rajeunit d’un an), il devient pion dans le collège de sarlande, (Alès).
L’établissement est austère. La discipline strict, et le redoutable M. Viot, et son célèbre trousseau de clés, (frinc, frinc, frinc !) est la bête noir du petit chose. (Le vrai M. Viot, s’appelait Piot).
Le petit chose, c’est une évidence, est petit, insignifiant ! Ses collègues se moquent de lui.
Il débute avec l’étude des petits. Il aime bien ces pauvres moineaux égarés dans ce triste bâtiment. Mais il doit bientôt surveiller les moyens. Sa vie devient un enfer. Seul rayon de lumière, son amour naissant pour « Les Yeux Noirs », une mystérieuse jeune fille.
Il est trahi par le maître d’arme Roger, qu’il croyait son ami..
Une seule belle figure, dans ce monde noir, l’abbé Germane (l'abbé Cassan), qui est bon pour lui, et l’empêche de quitter la vie.

Le petit Chose quitte le collège.
Il monte à Paris, ou il est recueilli par son frère Jacques, (son frère Ernest) qui devient bientôt, tant il est dévoué, « ma mère Jacques ».
Que va faire le petit chose ? Il est bien tenté par la poésie… Oui, il sera poète !
La vie est bonne, mais dure, le budget étriqué.
Jacques fréquent les Pierrotte, d’anciens amis des Eyssette. Il y emmène le petit chose… Il y a là Camille, la fille des Pierrotte, belle jeune fille qui joue du piano, en qui le petit chose reconnaît… les Yeux Noirs.
Jacques aime Camille. Le petit chose, lui aime les yeux noirs. Jacques renonce à son amour : c’est le petit chose, qui est aimé des Yeux Noirs.
On parle mariage. Mais la poésie n’est pas un métier. Le premier livret du petit chose se vend mal ! Le premier livret du petit chose ne se vend pas !
Et le petit chose trahi les yeux noirs, s’entiche de la belle Irma, ment à « ma mère jacques », parti deux mois dans le sud.
Inconstant et faible petit chose.
Moments sombres de la vie du petit chose, honteux, sans gloire, perdu, qui fait des dettes.
Pauvre Jacques ! Alerté, il quitte son emploi, revient, enlève le petit chose, qui ne reverra pas Irma.
Mais que d’argent à rembourser… Heureusement, le bon Pierrotte est là !
Mais la santé de ma mère jacques est minée par tous ses soucis… ma mère jacques tousse ! ma mère Jacques est malade, ma mère jacques meurt…
Petit chose, victime et bourreau… triste petit chose.
Le petit chose, ce cervelet d’oiseau mouche !
Le petit chose est malade, le petit chose va mourir. Les yeux noirs pleurent.
Les yeux noirs ont pardonné. Le petit chose ne mourra pas…
Adieu poésie !

Pocelaine et cristaux
Ancienne maison Lalouette
EYSSETTE ET PIERROTTE
Succésseurs



Récit autobiographique, poétique, romantique, dramatique.
Un récit bien «dix-neuvième siècle
», ou tantôt l’auteur dit « Je », tantôt parle de lui à la troisième personne.




Daudet, Homo Duplex !

A la fin de sa vie, il confesse à son fils Léon qu’il a ‘a jamais été un ami sur, qu’il a trahi sa femme, ses amis, « je suis un faussaire, j’ai pillé les Félibres ».
Superficiel, tantôt républicain, tantôt monarchiste…
«Homo duplex ! C’est bien facile !». Que d’amertume dans ces mots.
Il n’en reste pas moins un immense écrivain, qui est encore lu, contrairement à ce qu’il pensait.



Ses œuvres principale :

Lettres de mon moulin
L'Arlésienne
Tartarin de Tarascon
Contes du lundi
Fromont Jeune et Risler Aîné
Jack
Le Nabab
Numa Roumestan
Sapho



Lire le petit chose. Texte complet.
(Le livre est tombé dans le domaine public).
http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Petit_Chose

En savoir plus sur Le petit chose à Sarlande:
http://www.nimausensis.com/Nimes/PetitChoseSarlande.htm



Pour en savoir plus sur la vie d'Alphonse daudet, je vous recommande la lecture de cette excelente biographie due à Wanda Bannour.







Lire les lettres de mon moulin :



http://www.gutenberg.org/browse/authors/d#a727
(télécharger le livre (tombé dans le domaine public))




Publié le 26 Septembre 2007


L'idée m'est venue de développer un peu ma catégorie "Livres - Textes".
Mais je ne suis pas certain que cela soit dans "mes cordes"...
Pas de best-seller dans ma bibliothèque, ou alors, c'était il y a longtemps...
Mais j'aimerais vous faire découvrir de vieux auteurs, de vieux livres, (aujourd'hui, tout est démodé si vite !).
Mais je ne saurai peut-être pas !
Je suis un autodidacte...
Pas d'analyses savantes, de critiques élaborées...
Mais peut-être des mots, des citations qui donnent envie ?
On verra bien !
C'est une idée ! l me sera aussi facile de poursuivre, que de renoncer...
Je lis actuellement Daudet...
Connu ? Pas connu ? va savoir...









Publié le 18 Septembre 2007


Notre ami Roger a de nombreux chats...
Certains sont à lui, d'autres sont chez lui.
Saphir lui appartient.
Ce bijou aux yeux de pierres précieuses s'est perché ce matin-là sur le toit de la cage aux Kakariquis, parmi les fleurs de Fushias.
N'est-ce pas une fleur parmi les fleurs ?






Les chats



Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres ;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.




Charles Baudelaire




Publié le 11 Septembre 2007


Ces asters à petites fleurs, un cm à peine, sont ceux que je préfèrent, tant ils sont légers, vaporeux.
D'un rose très délicat, de loin, on pourrait les confondre avec un Gypsophile rose.
Mais ils ne supportent pas le bouquet : à peine cueillis, ils se referment...
Ils donnent de la légèreté à un massif.










Publié le 10 Septembre 2007


Le mois de septembre, ici, comme chaque année, est beau et chaud !
Nous avons arraché les cultures en fin de production, (modestes, cette année ! )
Le sol a été nettoyé, la motobineuse passée, et l'engrais vert semé.
Certaine fleurs sont en plein épanouissement, comme les Asters, rois de l'automne.
Les Immortelles fleurissent plus que jamais...
C'est le moment de cueillir ces fleurs pour faire des bouquets rustiques...
Il n'y a plus de gros travaux, seulement préparer le sol pour l'hiver, et finir de mettre au propre.
On a le temps de regarder les dernières fleurs, les abeilles qui butinent, les rares papillons prenant le soleil.





Publié le 4 Septembre 2007


Rentrée... Fin de saison !
Il reste quelques fleurs au jardin, mais déjà, la pluie, le vent ont couché les massifs de fleurs...
Quelques beautés isolées résistent...
Dans les jardins plus abrités, c'est encore la mugnificence...




Joli Cosmos aux nuances délicates



Soleil en graine pour le régal des oiseaux



Rosa rugosa, au délicat parfum