Publié le 28 Novembre 2006


Ce pigeon frisé qu'on pourrait appeler "Bigoudi" on croirait qu'il sort de chez le coiffeur.
Plumes, frisettes, masque blanc... Un beau costume !







L'oeil d'un gros lapin fourré...




Publié le 27 Novembre 2006


La société d'aviculture de Cherbourg-Octeville et du Cotentin organisait hier une exposition nationale d'animaux de basse-cour et d'ornement.
Poils et plumes étaient à l'honneur. Lapins de neuf  kilos, ou de 500 grammes, pigeons opulents ou très fins. Poules enormes, coqs bruyants et arrogants.
Photos difficiles à réaliser, l'objectif à ras les cages, entre deux barreaux... 
Animaux farouches, sans cesse en mouvement, ou trop curieux, comme les lapins, mettant leur nez dans l'objectif !






Publié le 26 Novembre 2006

 LA POSTE LA POSTE LA POSTE LA POSTE LA POSTE LA POSTE



Mouvement d'humeur !



Marre d'être un pigeon ! (voyageur !)
Marre d'être pris pour un canard sauvage !
Marre des PTT ! (signifie : Pour Toujours Trinquer !)

Allez donc poster un petit bouquin a votre neveu, une liasse de "Merdre" administrative...
 Vous ne paierez pas le meme prix !

Tarif lettre pour la M***E administrative ! Prix fort pour le petit livre au neveu.
Allez, fouillez, fouillez, fouillez, 3 kilos de paperasses illisible pour pas cher...
Il est pas cher, mon papier, il est pas cher !

Pour le bouquin du neveu... désolé, un auteur a sué pour les plaisir d'un enfant ! Il l'instruit ! c'est de la littérature, de la poésie !  PRIX PLEIN POT!

Mais madame la postière, je veux envoyer un simple paquet, comme il y a une semaine !

NON ! NON ! NON !  remplissez ce formulaire !
...COLISSIMO...
Mais je ne veux pas de colissimo... juste envoyer un paquet comme avant...
Et pourquoi ce formulaire à remplir ? Je ne veux pas de suivi, de recommandé ?
...blabla, obligatoire, vigi-pirate, blabla...

LA, j'en étais sur ! Nos minisses du commerce et de l'intérieur ont encore foutu leur grand nez dans la réglementation !

BON, jusqu'ici je défendais le service public, mais s'il devient aussi rapace que le privé !

Le monde fout le camp...

Ou sont nos belles années cinquante ! ?






Publié le 24 Novembre 2006


Encore un poème canadien pour illustrer la photo de ces feuilles d'érables.
Ces aristocrates de l'automne enflamment la saison grise de couleurs de feu.
Feu, braise, lumière, rouge, pourpre, jaune, or, le vocabulaire des couleurs est impuissant devant leur beauté.





Érable rouge




Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
Et j'en sais un, là-bas, dont tous les rameaux saignent !

Il est dans la montagne, auprès d'un chêne vieux,
Sur le bord d'un chemin sombre et silencieux.

L'écarlate s'épand et le rubis s'écoule
De sa large ramure au bruit frais d'eau qui coule.

Il n'est qu'une blessure où, magnifiquement,
Le rayon qui pénètre allume un flamboiement !

Le bel arbre ! On dirait que sa cime qui bouge
A trempé dans les feux mourants du soleil rouge !

Sur le feuillage d'or au sol brun s'amassant,
Par instant, il échappe une feuille de sang.

Et quand le soir éteint l'éclat de chaque chose,
L'ombre qui l'enveloppe en devient toute rose !

La lune bleue et blanche au lointain émergeant,
Dans la nuit vaste et pure y verse une eau d'argent.

Et c'est une splendeur claire que rien n'égale,
Sous le soleil penchant ou la nuit automnale !


Albert Lozeau



 

Publié le 23 Novembre 2006


La feuille d'érable est le symbole du Canada. C'est pourquoi j'ai choisi ce poème canadien pour illustrer cette photo d'érables en robe de fête au bord du Vallon Sauvage.
La jonchée est d'or, et les arbres de feu, de braises rougeoyantes.





Feuille d'automne et jeune artiste


Par la brise d'automne à la forêt volée,
Une feuille d'érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S'élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main.

Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger débris de la forêt :
Dieu la chérit, puisqu'il l'a faite !
Pour cet enfant déjà poète,
Cette feuille - pour nous muette -
Porte du beau quelque reflet.

Et l'enfant tient sa feuille, et son grand oeil rayonne.
Il contemple longtemps cette feuille d'automne :
Elle a des couleurs d'or, et des lignes de feu.
Le froid l'a fait mourir, et le vent dans la plaine
Depuis le point du jour sans pitié la promène :
Mais c'est encor l'oeuvre de Dieu !

Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger debris de la forêt :
Dieu vainement ne l'a pas faite !
Pour cet enfant déjà poète,
Cette feuille - pour nous muette -
Porte du beau quelque reflet.

De ses légers ciseaux, la nature avec grâce
A découpé la feuille, et, d'espace en espace,
L'oiseau l'a, dans les bois, sculptée à sa façon.
Dans sa feuille, l'enfant voit des fleurs, voit des anges, -
Comme il verra, ce soir, des fantômes étranges
Dans le nuage à l'horizon !

Bonheur à toi, feuille flétrie,
Qui ce matin dans la prairie
Au gré du vent errais encor :
Car, grâce à toi, feuille éclatante,
D'un enfant que ta vue enchante
L'imagination riante
Vient d'entrouvrir ses ailes d'or !

Un doux bruissement de la feuille froissée
Fait monter à son front une amère pensée :
L'enfant devient rêveur.- Dans un petit cercueil,
Un jour - ainsi craquaient les feuilles dans la plaine -
Il vit porter sa soeur là-bas, près d'un grand chêne...
Et quelques pleurs voilent son oeil.

Bonheur à toi, feuille bénie,
Qui ce matin rouge et flétrie,
Prenais ton vol dans la forêt :
Pauvre feuille sèche et sonore,
Chez un enfant tu fais éclore
Deux plaisirs que le coeur adore :
Le souvenir, et le regret !

Laissez croître l'enfant, et ce sera peut-être,
Peintre ou musicien, dans l'art quelque grand maître -
A l'orage trouvant de sublimes accords,
Donnant une âme à tout, au soleil, à la brise, -
Aux voix du soir, au bruit du torrent qui se brise, -
Prêtant l'oreille avec transports !

Et maintenant, feuille flétrie,
Dans la forêt, dans la prairie
L'aile du vent peut t'emporter :
Dieu vainement ne t'a pas faite !
Car, grâce à toi, feuille muette,
Chez un enfant déjà poète
Le feu divin vient d'éclater !

C'est un artiste en fleur que cet enfant étrange :
Peut-être sera-t-il Van Dick, ou Michel-Ange -
Faisant fleurir l'ivoire ou sourire l'airain.
Un jour peut-être, au front de quelque basilique,
Le marbre imitera, sous son ciseau magique,
La feuille qu'il tient dans sa main !

Et maintenant, feuille bénie,
Dans la forêt, dans la prairie,
L'aile du vent peut t'emporter !
Envole-toi joyeuse et fière :
Car, grâce à toi, feuille légère,
L'amour du beau, tendre mystère,
Chez un enfant vient d'éclater !




Apollinaire Gingras



Publié le 16 Novembre 2006


La promenade continue.
Toi qui aime tant les couleurs de l'automne, avant l'hiver glacé, tu cheminerais avec moi le long des sentiers, en récitant un poème. Une petite ombre serait sur nos talons... Je regarderais dans tes yeux les feux de l'automne.
Les feuilles des arbres, les feuilles des livres brillent d'un même éclat.








Publié le 15 Novembre 2006


L'immense parc est un peu triste lorsque les nuages gris eteignent la lumière. Mais un rayon d'or perçant les nuages incendie les feuilles des bouleaux.
Automne fastueux, saison riche, prélude au dénuement de l'hiver...





... et quand l'automne sera passé...


Les deux bouleaux



L'été, ces deux bouleaux qui se font vis-à-vis,
Avec ce délicat et mystique feuillage
D'un vert si vaporeux sur un si fin branchage,
Ont l'air extasié devant les yeux ravis.

Ceints d'un lierre imitant un grand serpent inerte,
Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d'argent blanc,
Ils charment ce pacage où leur froufrou tremblant
Traîne le bercement de sa musique verte.

Mais, vient l'hiver qui rend par ses déluges froids
La figure du ciel, des rochers et des bois,
Aussi lugubre que la nôtre ;

Morfondus, noirs, alors les bouleaux désolés
Sont deux grands spectres nus, hideux, échevelés,
Pleurant l'un en face de l'autre.



Maurice ROLLINAT







Publié le 14 Novembre 2006


Belle promenade dans les allées du parc du château des Ravalet, à Tourlaville.
Le soleil timide joue entre les nuages et donne un ton sourd au ciel.
Les écus d'or du prodigue automne tintent dans les arbres enrichis.
Le dur hiver les enterre pour une promesse de printemps.



Chanson d'automne


Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.


Paul Verlaine






Publié le 13 Novembre 2006


Saison automne, saison immuable...
Je vois le damoiseau, la demoiselle, aux fenêtres, guettant le retour des chevaliers dans les allées jaunes et rousses...
Le bruit amorti des sabots sur la terre mouillée, la vapeur des lointains, le vol lourd d'un corbeau...
La demoiselle prenait sa plume, écrivait un poème sentimental et mélancolique sur les amours, les saisons, le temps qui passe...








Publié le 12 Novembre 2006


Autant le dire tout de suite, je commence une petite série sur l'automne.
Aujourd'hui, promenade dans le parc du Château de tourlaville. En ce mois de novembre 2006, l'automne tardif n'est pas encore complètement installé... Quelques arbres, en avance sur les autres, prennent leur feuillage de fête.




 

Le brave, brave automne !



Quand reviendra l'automne,
Cette saison si triste,
Je vais m' la passer bonne,
Au point de vue artiste.

Car le vent, je l' connais,
Il est de mes amis !
Depuis que je suis né
Il fait que j'en gémis...

Et je connais la neige,
Autant que ma chair même,
Son froment me protège
Contre les chairs que j'aime...

Et comme je comprends
Que l'automnal soleil
Ne m'a l'air si souffrant
Qu'à titre de conseil !...

Puis rien ne saurait faire
Que mon spleen ne chemine
Sous les spleens insulaires
Des petites pluies fines....

Ah ! l'automne est à moi,
Et moi je suis à lui,
Comme tout à " pourquoi ?
Et ce monde à " et puis ? "

Quand reviendra l'automne,
Cette saison si triste,
Je vais m' la passer bonne
Au point de vue artiste.


Jules laforgue




Publié le 8 Novembre 2006


C'est une photo prise par une amie amoureuse de Rouen que je vous montre aujourd'hui.
A passer tous les jours le fleuve sur les bacs, elle voit souvent de jolis paysages peints par dame nature. Il y a souvent des brumes et des brouillards sur la Seine, et la lumière normande sait très bien jouer avec.










Ecossais bleu marine et vert. Vert chardon d'Angleterre, bleu de nuit, feu de bois, chaleur et froid, laine et velours. Entre la brume et l'éclaircie, les filles de Rouen ont choisi ces couleurs, un peu d'ici, un peu d'ailleurs.

Philippe Delerme


Publié le 3 Novembre 2006


S'il est un fruit de l'automne et de l'hiver, c'est bien le houx...
Vous n'avez pas oublié que le houx est une plante dioïque : il y a des houx mâles et des houx femelles.
Seuls les houx femelles portent des baies rouges...


Les baies de houx sont paraît-il toxiques... Pourtant, il existe une "Liqueur, ou alcool de houx"...
Qui en a entendu parler ?

"Dans certaines régions d'Europe, comme l'Alsace, de l'alcool blanc est produit à partir de fruits fermentés et distillés" 
(Wikipédia)





Publié le 2 Novembre 2006


Ni potiron, ni citrouille, ni tomate !
Voilà le fruit de Rosa rugosa, le rosier rugueux.
Les premières gelées de l'automne vont détruire le fruit, permettant aux graines de tomber au sol.




Automne


Vois ce fruit, chaque jour plus tiède et plus vermeil,
Se gonfler doucement aux regards du soleil !
Sa sève, à chaque instant plus riche et plus féconde,
L'emplit, on le dirait, de volupté profonde.

Sous les feux d'un soleil invisible et puissant,
Notre coeur est semblable à ce fruit mûrissant.
De sucs plus abondants chaque jour il enivre,
Et, maintenant mûri, il est heureux de vivre.

L'automne vient : le fruit se vide et va tomber,
Mais sa gaine est vivante et demande à germer.
L'âge arrive, le coeur se referme en silence,
Mais, pour l'été promis, il garde sa semence.


Ondine Valmore