Publié le 23 Avril 2012

 

Je l’ai bien compris, mon bon chien ! Tu vivais de l’amour qu’on te donnait…

Tu savais si bien le rendre.

Tu étais toujours près de nous, à portée de main. Victor Hugo a dit : « le chien sourit avec sa queue »… Et tu  nous souriais souvent, Matelot, dès qu’on rentrait. Dés que  nous revoyais, tu montrais ton bonheur. 

Parfois, tu t’appuyais contre nous, par amitié. Tu savais nous regarder avec profondeur et amour. Tu savais montrer que tu aimais une caresse.

 

Matelot GN

 

Parfois, tu venais poser près de nous ta bonne grosse tête sur la table, tes pattes sur nos genoux. Demande de câlins et d’amitié. Plus que nos amis, tu fus fidèle, sans exigence ni récompense. Quand tu donnais, tu n’attendais rien en retour. Tu te mettais entre nous deux, partageant ton amour, le donnant autant à l’un qu’à l’autre. Quand tu voulais demander, tu levais ta patte, l’agitant dans le vide, tes yeux dans nos yeux, puis tu la posais sur le soulier, le genou…

Alors on te caressait, on prenait ta tête entre nos mains pour un bisous sur la truffe, le museau, le crâne…

 

Matelot serge

 

 

 

Publié le 23 Avril 2012

 

Il fait erncore un temps frais et humide. Les plantes sont en leur jeunesse. C'est l'enfance puis la tendresse du printemps. Les verts sont pâles, et les couleurs pastels.

 

 

Lierre jeune

 

Jeunes feuilles de lierre

 

 

Orties jaunes 1

Ortie jaune, lamier jaune, Lamium galeobdolon


 

Orties jaunes 2

 

Ortie jaune, lamier jaune, Lamium galeobdolon

 

 

 

 

Publié le 16 Avril 2012

 

 

3

 

 

 

Ah ! « le jardin », mot magique !  A ce mot, matelot se levait, déjà impatient. Il hésitait avec les mots en « in », comme lapin, sapin, chemin… sa tête étonnée était si belle !

En lui disant ce mot aimé, il penchait la tête d’un côté puis de l’autre, faisait ses mines.

Il avait ses mots magiques, comme la dernière phrase du journal TV de la deux, « et pour fermer le journal », qui le faisait bondir sur ses pattes pour le pipi du soir.

Mais jardin restait le maître mot… Matelot adorait le jardin… Le jardin est en fait un terrain de 3600 m², dont nous cultivons une petite partie en jardin. C’est un champ planté d’arbres d’arbustes et de diverses plantes.

Aussitôt arrivé au jardin, Matelot se précipitait vers la cabane, le museau sur la porte, attendant avec impatience de prendre son jouet, un hexagone de caoutchouc indestructible, car aucun ballon ou autre jouet ne lui avait résisté.

 

  Matelot jouet 2012


Le jeu  chez les Border Collie est spécial ! Alors qu’un autre chien attend que vous lanciez le jouet, le Border se précipite dés que vous  prenez le jouet en main, accomplit un grand demi-cercle, s’aplatit au sol, et attend que le jouet soit lancé… Instinct de chien de berger. Etait-il mignon ainsi en attente !

 

Matelotjeux.jpg


Lorsqu’il attrapait le jouet, il le promenait, tournant un peu sur place et semblait le traîner au sol… Puis il revenait… mais pas question de donner le jouet, il fallait ruser pour le prendre, puis tout recommençait, de nouveau, il partait en demi-cercle et se couchait, en attente du lancé.

Si nous étions occupés, que nous le délassions un peu, il posait le jouet près de nous, et allait attendre plus loin, souvent sous un rosier. Il y était si souvent que la terre était nue… Il avait aussi dénudé deux grands arcs de cercles dans le terrain, par ses passages répétés.

Il avait près du banc ou nous nous reposions une gamelle d’eau fraîche… mais il allait parfois boire dans le bassin des poissons rouges et des nénuphars.

 

 

Matelot-gamelle.jpg


Brave chien dont le bonheur était de courir, d’être près de ses maîtres, de jouer avec eux.

 

 

  Matelot regard a

 

 


Publié le 12 Avril 2012

 

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Matelot fut un jeune chiot adorable, faisant des bêtises comme tous les petits chiens… Il se faisait les dents sur le pied en bois d’une table basse… Plus grand, il eut une passion pour les chaussons…

 

 

Matelot petit serge

 

C'est qui, le bonhomme ?

 


Adolescent,  il était fin, si mignon, un air futé, un brin moqueur, un grand dynamisme suivi de grosses siestes profondes. Quand on a beaucoup couru, quel bonheur de se laisser tomber dans son panier, et de dormir à « poings fermés ».

Il était encore mince avec de grandes pattes. Entre le chiot et le chien.

 

 

 

Matelot ado canape


  Tu la vois, ma papatte noire ? Tu la vois ? 

 

 

Il prit très vite ses habitudes, adoptant des territoires dans la maison, ses « chambres » pour la sieste. Deux maîtres, deux lits pour se reposer. Car chacun de nous, pour Matelot, avait une couverture « pour le chien ».

Le canapé aussi, lui était permis, seul, ou entre mon frère et moi.  Une place au sol, dans une entrée, hors notre vue, était son salon, quand il voulait s’isoler un peu plus. 

Et bien sur son panier officiel, sous l’escalier, pas loin de nous. Il était si gentil, là, semblable à un marin dans un petit bateau, la patte dépassant, comme pour tâter la fraîcheur de  l’eau !  Ou  couché sur le dos, les quatre pattes en l’air, celles de devant pliées, décontracté, les pattes arrière ouvertes… Alors, si on lui serinait : «  la queue-queue, les coui-couisses », il se mettait à remuer la queue avec force et plaisir , en « riant »… « Je vous ai compris, disait-il, on est bien ! »

Après le repas, Matelot faisait l’aspirateur au tour de la table, cherchant des miettes, comme si on ne lui donnait pas à manger.

Il aimait les bouchées de viande, de fromage, appréciait le beurre… mais parfois, pouvait tout refuser, se faisant prier.

Je n’ai jamais vu un chien si peu vorace et gourmand… sa gamelle était remplie aussi souvent que besoin, mais il pouvait manger très peu, sauter un repas.  Peut-être est-ce pour cela qu’il était si beau, sans graisse, bien formé, élégant.

Le soir tandis que nous regardions la télé, c’était le quart d’heure de folie. Bien campé sur ses pattes, fixe, nous regardant attentivement, il attendait le jeu, la provocation, et bondissait soudain des quatre pattes, d’une façon surprenante, comme lancé par un puissant ressort, et retombait entre nous deux, grondant, prenant des positions impossibles, tout heureux d’un joyeux chahut, provoquant le jeu avec nous.

 

 

Matelot ado

 

Mmmm ! C'est si bon une bonne sieste après avoir couru !


 

Il allait d’une chambre à l’autre, le jour, du rez-de-chaussée à l’étage, ses pattes tambourinant à la montée ou à la descente… « diguedi-diguedi-diguedi ».

Aux aguets, je savais alors que son museau pousserait ma porte, et qu’il viendrait près de moi, se nicher doucement, ou montant patte àprès patte sur le lit, se laisserait tomber comme un sac de noix.. Adorable, il partageait sa présence entre nous deux… Dans la chambre de mon frère, il avait un endroit aimé, devant une porte fenêtre, juste derrière les rideaux. De là, il surveillait les allées et venues des voisins… et ne manquait pas d’agresser verbalement le cocker de la voisine,

 

Il accompagnait mes insomnies, car c’est avec moi qu’il passait la nuit. La aussi ; il avait trois places favorites. Comme il bougeait autant que moi, nous nous tenions compagnie.

 

Parfois, il rêvait, « wif, wif, wouf »  et ses pattes s’agitaient. Ses babines se gonflaient. A quoi pensait-il ? Pas à la chasse. Il n’était pas du tout chasseur et méprisait les lapins lui passant devant le nez, les canetons, qu’il sentait et poussait du museau, sans leur faire de mal.

 

Voilà, le chien vit de la vie de ses maîtres, le chien a un cœur grand comme ça !

Publié le 10 Avril 2012

Je commence aujourd'hui une série d'articles sur notre bon vieux matelot qui nous a quitté soudainement. On l'avait vu déjà sur le blog...

Il y a tant à dire...

 

 

1

 

_  Quel beau chien !

_  Oh ! Le beau chien !

_ Maman, regarde comme il est beau le chien !

 

Combien de fois ai-je entendu cette phrase...

Plus je vieillis, plus j'aime les bêtes. Comment peut-on vivre sans bête ! Mais surtout, comment peut-on vivre sans chien.

Cet amour désintéressé ! Qui peut le donner si fort avec en gage la fidélité ?

Le chien ne fait pas de reproches, de critiques, il est heureux quand vous êtes près de lui. Nous sommes heureux quand il est près de nous. Il guette dans notre regard la joie ou la tristesse. Il sait que sa présence console, panse des plaies…

 

 

Matelot portrait avril 2012

 

Le portrait

 

 

Mais jamais on ne m'avait autant dit que Matelot était beau. Je me rends compte que je l'ai beaucoup regardé, en long et en large. Matelot, c’est un Border collie noir et blanc à poils longs.

Son regard est incroyable, ce regard de Border collie qui "fascine », « hypnotise » les moutons, les bovins...

Ses oreilles mi érigées, je les prenais entre mes doigts  comme on caresse  la soie. Ses « noreilles-noreilles » car je ne renie pas les mots « bêtes » qui sont des gentillesses et que Matelot comprend. Les oreilles, c’est pour entendre, les « noreilles », c’est pour le jeu.

Une poitrine blanche, touffue, épaisse que je peignais  souvent.

J’ébouriffais ses « rouflaquettes », ses longs poils comme la crinière  d’un lion, que j’élargissais avec plaisir, ce qui lui donnait une allure carrée de seigneur chien.

Son dos, ses reins sont solides…

Et sa queue, épaisses, bien garnie, robuste, qui sert à équilibrer sa course. Sa queue qui balaie les bibelots et les tasses de la table basse. Tantôt, elles est en « trompette » ou en « cors de chasse »… ou allongée, au repos.

 

 

Matelot gp avril 2012

Le regard - 1

 

 

Ses « papattes », ont le bout  blanc, sauf l’avant gauche, celle qui « demande », quand il vous regarde au fond des yeux. Celle là  est toute noire.

La courbe de son arrière train est descendante, typique de la race. Et ses griffes, supérieures en nombre à celles d’autres chiens, ses griffes flottantes.

 

Il y a des gens qui disent que les chiens sentent mauvais, qu’ils sentent « le chien »… Quelle fausseté ! le poil de Matelot sentait bon, était chaud… et ses pattes sentaient l’herbe, le foin coupé. Quel plaisir de l’avoir près de soi, de pouvoir passer ses doigts dans son pelage si doux.

 

 

Matelot papatte noire avril 2012

La papatte noire