Jacinthes
Publié le 9 Février 2005
Revenant de la forêt de Saint-Sauveur, je garde au fond des yeux un bleuissement étalé en ruisseaux et en flaques.
Les jacinthes, ce sont elles, remplacent ici le muguet, peu fréquent dans les bois, et leur floraison est telle que la forêt semble inondée d'un azur que le ciel lui même ne sait imiter.
C'est de part et d'autre du sentier, deux rives d'un bleu tirant sur le mauve, un peu laiteux, sur lesquelles on à peine poser le pied.
Sous le soleil tamisé par les feuilles naissantes des hêtres, parmi cette fraîcheur d'aquarium, explose la note brillante de l'euphorbe réveille-matin. Mais tant de bleu efface les autres couleurs, et on ne voit que lui.
Sous les arbres scintillent les ombres et les lumières.
L'il qui se relève voit d'autres bleus, là-bas, plus loin, comme un étang...
Le subtil parfum de la jacinthe vous demandera de vous baisser, tant il est léger. Et si vous quittez le sentier, vous trouverez pour vous seul la mare, la flaque bleue, que nul n'a vu avant vous, sur le sol vierge.
Ecartant les ronces, penchant les euphorbes, ployant pour un instant l'herbe verte, peut-être verrez-vous, esseulée, la jacinthe blanche.
Les jacinthes, ce sont elles, remplacent ici le muguet, peu fréquent dans les bois, et leur floraison est telle que la forêt semble inondée d'un azur que le ciel lui même ne sait imiter.
C'est de part et d'autre du sentier, deux rives d'un bleu tirant sur le mauve, un peu laiteux, sur lesquelles on à peine poser le pied.
Sous le soleil tamisé par les feuilles naissantes des hêtres, parmi cette fraîcheur d'aquarium, explose la note brillante de l'euphorbe réveille-matin. Mais tant de bleu efface les autres couleurs, et on ne voit que lui.
Sous les arbres scintillent les ombres et les lumières.
L'il qui se relève voit d'autres bleus, là-bas, plus loin, comme un étang...
Le subtil parfum de la jacinthe vous demandera de vous baisser, tant il est léger. Et si vous quittez le sentier, vous trouverez pour vous seul la mare, la flaque bleue, que nul n'a vu avant vous, sur le sol vierge.
Ecartant les ronces, penchant les euphorbes, ployant pour un instant l'herbe verte, peut-être verrez-vous, esseulée, la jacinthe blanche.